Après l’attentat du mercredi 7 janvier et la fusillade du lendemain, il est difficile de ne pas se demander quelles sont les mesures en place pour éviter les incidents de type terroriste. Les moyens déployés actuellement sont assez exceptionnel mais il est légitime de se demander dans un premier temps s’ils sont efficaces puis dans un second temps, quelle est la partie cachée de l’iceberg dans la lutte anti-terroriste.
Après l’attaque du mercredi 7 janvier perpétrée contre la rédaction de Charlie Hebdo et la fusillade qui a éclatée le lendemain dans le sud de Paris, les forces de l’ordre déploient des moyens radicaux et exceptionnels pour maintenir un niveau de surveillance élevé dans la capitale et en Ile-de-France.
Le terrorisme se définissant comme étant « une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur » il est nécessaire pour la police de prendre certaines mesures drastiques sans pour autant nuire à la liberté individuelle de la population.
Le plan Vigipirate, mis en place pour la première fois en 1978, possède plusieurs niveaux. Le dernier palier, « l’alerte attentat » comporte plusieurs paramètres comprenant la surveillance des transports et des lieux publics, la suspension des sorties scolaires, le renforcement des contrôles et la mise en alerte permanente ainsi qu’un renforcement des services d’interventions.
Il n’est mit en place que pour une durée très limitée et peut-être appliqué sur certaines zones géographiques comme à l’ensemble du territoire.
Des infrastructures particulières
En plus d’un plan généralisé sur l’ensemble d’une région géographique, les infrastructures gouvernementales s’adaptent également à la menace terroriste.
Des parquets spécialisés s’occupent de traiter les actes relevant de l’article 421-1 du code pénal (tous les actes terroristes sont soumis à cet article).
La section anti-terroriste du parquet de Paris est la seule à disposer d’une compétence nationale prévue à cet effet.
Une augmentation des gardes à vues et des peines renforcés peuvent également s’appliquer au cours des enquêtes. Dans les cas les plus graves, la garde à vue peut-être allongée jusqu’à 6 jours et soumise à certains assouplissements, comme se dispenser de la présence d’un avocat pour le suspect.
Une guerre de l’ombre
La lutte anti-terroriste ne passe pas uniquement par l’activation des cellules de crise et c’est avant tout une guerre permanente menée sous le manteau. Depuis Octobre 2013, la DGSI et la police judiciaire ont d’ailleurs démantelés 13 cellules de recrutement au djihad.
En Novembre 2014, une note de la DGSI dévoilait les détails de plusieurs plans d’attentats ayant réussi à être évité dans plusieurs secteurs de l’hexagone.
L’allocution de François Hollande stipulant que « plusieurs attentats terroristes avaient été déjoués ces dernières semaines, nous savions que nous étions menacés » prend alors tous son sens.
Même si les efforts des groupes anti-terroristes se sont soldés par un échec ce mercredi, il ne faut pas oublier que l’ensemble de leurs travaux se ressent par l’absence d’incident et n’est pourtant mise en relief que lorsqu’un attentat se produit, ce qui reste exceptionnel