Ce mercredi 20 avril, l’armée russe a annoncé le premier tir d’essai réussi de son missile balistique intercontinental Sarmat, également surnommé « Satan 2 » par l’OTAN.
« C’est véritablement une arme unique« . Alors que la guerre en Ukraine bat son plein, Vladimir Poutine a assisté au grand spectacle du premier tir d’essai du dernier né des missiles balistiques russes : le RS-28 Sarmat. Une arme surprenante « qui va renforcer le potentiel militaire de nos forces armées, qui assurera la sécurité de la Russie face aux menaces extérieures et qui fera réfléchir à deux fois ceux qui essayent de menacer notre pays avec une rhétorique déchaînée et agressive« , s’est vanté le président de la fédération de la Russie.
Considéré comme le missile le plus puissant au monde, l’essai a été effectué au cosmodrome de Plessetsk (à environ 800km au nord de Moscou). Sa technologie d’un nouveau type n’est d’ailleurs pas régulée par le traité New Start, « un traité de réduction des armes stratégiques nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis signé en 2010« , expliquait Corentin Brustlein, directeur du centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales, à Franceinfo.
De quoi est-il composé ?
Le missile Sarmat est, encore aujourd’hui, l’arme nucléaire la plus puissante jamais crée sur Terre. Son poids dépasse les 200 tonnes et sa grande capacité de charge lui permet de pouvoir transporter jusqu’à une dizaine de têtes nucléaires. « Je souligne que seuls des assemblages, des composants et des pièces de fabrication nationale ont été utilisés pour la création du Sarmat« , a précisé Vladimir Poutine.
Quelles conséquences en cas d’explosion ?
Grand successeur des missiles R-36M, le Sarmat est habilité à anéantir un pays tout entier de la taille de la France. Sa portée d’environ 10000 km ne rassure également pas les Occidentaux. Cela voudrait dire qu’il pourrait atteindre certaines villes européennes comme Paris ou Londres, par exemple.
Y a-t-il une possibilité de le contrer ?
Selon les informations transmises par le dirigeant russe, le missile de cinquième génération Sarmat est capable de « déjouer tous les systèmes antiaériens modernes« . Ce dernier ferait ainsi partie d’une série d’autres missiles considérés comme « invincibles« , parmi lesquels figurent les missiles hypersoniques Avangard et Kinjal.