Début août, un premier cas du virus de Marburg, fièvre hémorragique similaire à Ebola, a été détecté en Guinée. Face au risque d’une nouvelle épidémie, l’OMS lance l’alerte.
Qu’est-ce que le virus de Marburg ?
La maladie du virus de Marburg a été identifiée pour la première fois en 1967, dans un laboratoire de la ville de Marburg (Allemagne), dont elle tire son nom. Des chercheurs avaient alors été contaminés par ce virus après être entrés en contact avec des singes verts importés d’Ouganda.
Comme l’expliquent Le Parisien et Ouest France, le virus de Marburg est, tout comme Ebola, issu de la famille des filoviridae (ou filovirus). Se manifestant sous la forme d’une fièvre hémorragique particulièrement virulente et contagieuse, la maladie peut provoquer l’apparition de divers symptômes. Entre autres, de la fièvre, des céphalées, des maux de gorge, des douleurs musculaires, des nausées et / ou vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées ou encore des hémorragies internes et externes. Autant de symptômes qui, parce qu’ils sont communs à d’autres maladies comme la fièvre typhoïde ou encore le paludisme, rendent le diagnostique de cette pathologie particulièrement difficile …
Un virus qui tue en moyenne … une personne sur deux
L’un des raisons pour lesquelles le virus de Marburg inquiète autant les autorités sanitaires est, hormis le fait qu’il soit difficilement détectable, qu’il s’agit là d’une maladie virale très contagieuse. En effet, si ce virus est originellement transporté et transmis par des animaux sauvages (et notamment par les roussettes), il peut également se transmettre d’homme à homme par contact direct ou indirect avec les fluides corporels d’une personne contaminée (comme du sang, de la salive ou de la sueur).
Avec une période d’incubation de 2 à 21 jours selon l’OMS, les premiers symptômes de la maladie se manifestent généralement de manière très brutale et peuvent rapidement conduire à la mort des personnes contaminées. Alors qu’aucun vaccin ou traitement n’a aujourd’hui été établi afin de lutter contre le virus de Marburg, cette maladie possède en moyenne un taux de mortalité de 50% (pouvant osciller entre 27% et 88% selon l’épidémie).
Un virus « inédit » en Guinée
Alors que l’OMS avait annoncé en juin la fin de l’épidémie d’Ebola en Guinée, le pays se retrouve de nouveau confronté à un virus particulièrement mortel. En effet, un premier cas de cette maladie a récemment été diagnostiqué en Guinée, quelque chose d’inédit en Afrique de l’ouest alors que le virus, transporté par les chauves-souris, n’avait auparavant jamais sévi en dehors des pays de l’Afrique centrale.
Le patient, un homme de 46 ans qui souffrait de symptômes violents depuis le 25 juillet, a en effet été diagnostiqué de la maladie du virus de Marburg fin juillet, dont il est décédé quelques jours plus tard, le lundi 2 août.
L’OMS lance l’alerte
Face au risque d’une épidémie qui pourrait rapidement devenir incontrôlable, les autorités guinéennes ainsi que l’OMS ont rapidement pris des mesures afin de limiter tout risque de propagation du virus. Ainsi, dix spécialistes de l’Organisation Mondiale de la Santé ont été mobilisés pour mener une enquête sur le terrain. En parallèle, le gouvernement guinéen a ainsi indiqué que « 155 cas contacts ont été listés et suivis quotidiennement » depuis l’apparition de ce premier cas, rapporte Capital.