Suite au conflit Israélo-palestinien, revenons sur les Kibboutz, ces villages, théâtre de massacres de civils. 125 000 personnes vivent à l’heure actuelle dans les quelques 250 kibboutz israéliens.
Les Kibboutz sont des villages fondés sur des valeurs d’égalité et orientés à gauche, politiquement parlant. Mais depuis samedi, les villages du sud d’Israël sont victimes de violences de la part des membres du Hamas. Dans le Kibboutz du Beeri, une centaine de cadavres ont été retrouvés, à quelques kilomètres de la bande de Gaza. De plus, des exécutions de civils ont été postés sur les réseaux sociaux.
En hébreu, Kibboutz signifie « assemblée ». Ils sont fondés suite à la création d’Israël en 1948, et sont directement inspirés du socialisme, promouvant une forme de communauté laïque, fondée sur le principe d’égalité et sur la propriété commune des biens. Les aspects de la vie dans ces villages reposent sur les principes de coopérativité dans l’éducation, la culture et le social. Proche du communisme, les revenus générés par les membres des organisations sont versés dans le fonds commun, afin de permettre un fonctionnement équitable en reversant la même rémunération à chacun.
A l’origine, les villages étaient centrés sur l’écologie et la militarisation. Devenant, à la moitié du 20ème siècle une pointure de l’agriculture israélienne. Dans les années 1980, la plupart des Kibboutz sont privatisés et décident de mettre leur idéologie de côté comme l’aspect révolutionnaire. La privatisation était donc la seule solution pour maintenir une certaine économie, car la mise en commun des biens ne suffisait plus.
Même si les Kibboutz restent traditionnellement associés à la gauche, la plupart sont devenus des centres de vacances ou des incubateurs de start-up. D’autres, à contrario, ont conservés leur idéologie fondatrice, en continuant le partage des tâches, le partage des revenus,… De nos jours, 125 000 personnes vivent dans ces villages. La majorité ne considère pas appartenir à une religion même si une vingtaine d’entre eux se réclament comme tel. Actuellement, cette population ne représente que 3 % de la société israélienne et depuis 1970, on constate une baisse importante du poids idéologique et démographique des habitants du Kibboutz.