À l’occasion des manifestations du 1er mai, hier, de nouveaux conflits violents ont éclaté entre les « black bloc » et les forces de l’ordre, blessant grièvement un policier, brûlé au deuxième degré des suites d’un lancer de cocktail Molotov… Cet action agressive est celle de ce groupe anonyme vêtu de noir, mais qui sont ces fameux « black bloc » ?
Les « black bloc » constituent un groupe de personnes unis par une idéologie commune, le plus souvent anticapitalistes et anarchistes. Ils considèrent le recours à la force et à la violence comme un moyen d’arriver à leur fin et de faire entendre leur voix. Certains estiment que c’est la seule méthode qui a réellement un impact pour agir et que les manifestations non-violentes sont inefficaces. Néanmoins ce recours à la force n’est, selon eux, pas la seule solution pour lutter, ce n’est qu’un instrument parmi les autres. La violence de la part des « black bloc » est pour sûr très importante, mais elle n’est tout de même pas systématique, certains membres n’ont pas recours à la force lors des journées de mobilisation.
Ces activistes, principalement d’appartenance à l’extrême gauche, sont masqués et entièrement vêtus de noir. Cette couleur est dite le symbole de la solidarité, de l’égalité hommes/femmes et de l’unité qui règnent entre eux. Mais elle est surtout utilisée pour l’anonymat de ses membres, car avec l’effet de masse qu’ils créent, ils se protègent des caméras de vidéosurveillance et sont donc très difficilement identifiables.
L’origine de ce mouvement d’activistes extrémistes vient de la traduction anglaise de l’appellation allemande : « Schwarzer Block ». C’est dans les années 80, que ce terme serait apparu pour la première fois dans la bouche de policiers de Berlin Ouest, désignant les squats, manifestations et violences de militants tout de noir vêtus.
De nos jours, les « black bloc » se révoltent contre le gouvernement et les forces de l’ordre, qu’ils voient comme le bras droit armé du capitalisme et de l’État. Leurs actions ont donc pour cible les symboles du capitalisme et de l’Etat. Ils blessent des policiers, saccagent des infrastructures de la voie publique, embrasent les villes… Et justifient leurs actes en affirmant que le capitalisme n’a pas d’égal en destruction que leurs petites actions directes. Bien que perçues comme extrêmes et violentes, leurs actions ne représentent en réalité, que des microviolences à l’échelle historique de la violence dans l’hexagone. Les jets de cocktails Molotov comme hier à Paris sont relativement rares et ils ne se munissent généralement que de cailloux, pavés et bouteilles en verres. Les « black bloc » sont généralement très mal vus par les manifestants pacifiques, qui les trouvent contre productifs. Ils s’engagent néanmoins à les protéger et à ne pas s’en prendre en eux.
À l’heure de la Révolution en France contre la réforme des retraites, les manifestations font de plus en plus rage dans l’hexagone et la colère des français contre le gouvernement se fait ressentir de plus belle. Lors des prochaines journées de mobilisation, on peut s’attendre à ce que les « black bloc » revêtent une fois de plus leur costume noir et fassent de nouveaux dégâts ou blessés parmi les forces de l’ordre…