Ultra médiatisée grâce à son fameux « Macron décapitation, Macron explosion », l’ex-gilet jaune Jocelyne Chassard a été condamnée pour menace de mort envers le président de la République.
À l’origine professeure documentaliste dans un collège de la Marne (51), Jocelyne Chassard a été destituée de ses fonctions par le ministre de l’Education Nationale. Au cours d’une manifestation des gilets jaunes à Paris en septembre 2020, cette militante engagée avait fait parler d’elle. « Réveillez-vous ! Macron, destitution ! Macron, décapitation ! Macron, explosion !« , l’entend-t-on crier dans une vidéo relayée en masse sur les réseaux sociaux. Avant de poursuivre : « Il faut lui exploser sa gueule à ce dictateur !« .
Après coup, la « lanceuse d’alerte contre le harcèlement moral dans l’éducation nationale« , comme elle se proclame sur son compte LinkedIn, a avoué ne pas vouloir viser l’homme en particulier mais plutôt la fonction d’Emmanuel Macron. Un président qu’elle considère comme un dictateur et destructeur de la République. « Pour la Marnaise, il ne s’agissait pas du tout d’une menace de mort mais d’un slogan historico-politique : une référence au jugement, puis à l’exécution de Louis XVI en 1793« , rapporte France Bleu Champagne-Ardenne. Des arguments trop peu valables pour la justice française…
Condamnée à 3 mois de prison avec sursis
En début de semaine, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a rendu sa décision. L’ancienne gilet jaune a finalement écopé de trois mois de prison avec sursis pour profération de menaces de mort envers le président de la République. À côté de cela, Jocelyne Chassard était également poursuivie pour « outrage » envers deux institutrices de Suippes, commune où elle réside. Elle les avait traitées de « collabos de Vichy, criminelles et sales fonctionnaires » en mars dernier alors que ces dernières faisaient porter le masque à leurs élèves durant une activité physique dans un parc.