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Qui est le préfet de police Didier Lallement, une nouvelle fois au centre d’une polémique ?

Alors que la méthode utilisée par les forces de l’ordre samedi 28 mai au Stade de France pour la finale de la Ligue des Champions est jugée trop brutale, les critiques se tournent autour du préfet de police Didier Lallement. Mais alors, qui est-il, lui qui est régulièrement au cœur de polémiques ?

Didier Jean-Jacques Lallement est né le 27 août 1956 à Lyon. Engagé politiquement avec le Parti socialiste, franc-maçon, il comment sa carrière en 1981. Il est alors chef de bureau à la mairie d’Epinay-sur-Seine en Seine Saint-Denis. Il gravit les échelons et devient chef du cabinet de Roger Bambuck, secrétaire d’état chargé de la Jeunesse et des Sports en 1988. En 1990, il rejoint la préfecture de l’Essonne. Il est sous-préfet et directeur de cabinet du préfet. En 1997, après plusieurs changements de poste, il est nommé conseiller technique au ministère de l’Intérieur puis directeur général des Collectivités locales.

Débuts comme préfet

Didier Lallement débute sa carrière de préfet en 2000 dans l’Aisne. Un an plus tard, il devient directeur de l’Administration pénitentiaire. En 2004, retour à la préfecture, cette fois si en Saône-et-Loire. En 2005, il change de nouveau de poste et file à la direction du cabinet du ministre des Transports. Après une expérience de commissaire du Gouvernement, il devient ministère de l’Ecologie en octobre 2007, puis haut fonctionnaire de défense et de sécurité auprès du ministre en 2008.

Il redevient préfet en 2010, cette fois-ci de la région Basse-Normandie. En 2012, il est nommé secrétaire général du ministère de l’intérieur. En 2015, alors qu’il occupe la fonction de conseiller-maitre à la cour des comptes, il envisage de devenir préfet de police de Paris. Mais Bernard Boucault est remplacé par Michel Cardot. Il espère de nouveau en mars 2017n mais c’est Michel Delpuech qui est nommé. Il devient alors préfet de la région Nouvelle-Aquitaine.

Les gilets jaunes, porte d’entrée à la préfecture de police de Paris.

Le 20 mars 2019, Michel Delpuech est limogé pour sa gestion des manifestations du mouvement des Gilets jaunes. Didier Lallement est alors nommé pour le remplacer. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, lui demande alors de ne pas lésiner sur les moyens. Il crée les brigades de répression de l’action violente motorisées. C’est alors qu’il se retrouve au cœur de nombreuses polémiques sur ses stratégies de maintien de l’ordre. En mars 2019, il apporte son soutien à des violences policières lors d’une manifestation à Bordeaux. Fin avril, un rapport de plusieurs associations qualifie ses méthodes de « politiques d’intimidation ».

Un an plus tard, en mars 2020, la police réprime la marche féministe de la journée de la femme. L’action des forces de l’ordre fait scandale et Didier Lallement justifie les méthodes policières et affirme que « malgré l’appel à la dispersion, un groupe de plusieurs centaines de manifestants ne l’ont intentionnellement pas respecté ».

Décisions polémiques

Il fait de nouveau polémique le 3 avril, au début de la crise sanitaire, lorsqu’il explique que « ceux qu’on trouve dans les réanimations, désormais ce sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté ». Malgré des excuses publiques, Lallement reste sous le feu des critiques. Les interventions sur des passants pour non-port du masque font polémiques. En janvier 2022, le tribunal administratif de Paris annule sa décision de rendre le masque obligatoire en extérieur.

Ses décisions sont également remises en cause dans l’affaire Michel Zecler. Il décide d’accorder un soutien financier aux policiers mis en examen. Cela leur permet la prise en charge de leur frais de justice et pourrait symboliser l’expression de la solidarité nationale. SOS racisme lance une pétition demandant sa démission. Encore sous le feu des critiques, Didier Lallement vit peut-être ses dernières heures à la préfecture de police de Paris.

A lire aussi : Débordements au Stade de France : à qui la faute ?

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