Appelé ludovicf_off sur les réseaux sociaux, l’agent de propreté de la ville de Paris a eu le privilège de porter la flamme olympique ce lundi 15 juillet dans la capitale.
L’éboueur le plus célèbre de France
Avec plus de 500 000 abonnés sur les réseaux sociaux, Ludovic Franceschet raconte le quotidien de son métier comme éboueur sur Paris. Agent de propreté depuis 2016 et influenceur depuis 2019, il a décidé de montrer l’envers du décor après une énième altercation avec un passant. Le travail des agents de propreté est physique parcourant parfois une dizaine de kilomètres à pied, répétitif et peut même être dangereux. Il déclare à France Info « La première année, je me suis fait cracher dessus. On est en première ligne. Parfois, quand on est ripper, on a les bus qui nous frôlent les oreilles, tout ca, l’État n’en tient pas compte. »
Ludovic Franceschet est également impliqué pour la planète. Issu d’un milieu modeste et un temps sans domicile fixe, l’influenceur précise sur son compte Tik Tok que le métier d’éboueur est un « métier de rêve » pour lui. Malgré la passion, il tient quand même à rappeler le manque de reconnaissance et les faibles salaires des agents de propreté. La star des réseaux sociaux était aussi engagé contre la réforme des retraites en 2023. Mais son combat principal c’est la propreté de la planète. À 48 ans, Ludovic Franceschet, toujours équipé de son bob sur la tête, essaye de sensibiliser les gens à jeter leurs déchets à la poubelle. Même sur ses temps de repos, il n’hésite pas à se lancer des défis de propreté. Sur les réseaux sociaux, Il a par exemple nettoyé les 35 ponts de Paris tout en expliquant leurs histoires à ses abonnés, de quoi mêler l’utile à l’agréable.
Porteur de la flamme olympique
L’influenceur est l’un des 11 000 relais de la flamme olympique dans les rues de Paris. Ce lundi 15 juillet, dans le quartier de Belleville, Ludovic Franceschet a pu porter la flamme sur 200 mètres. Comme il l’explique dans une interview donné au Parisien, il avait postulé sur le site officiel des Jeux olympique pour pouvoir être tiré au sort avant de recevoir un mail de refus. La ville de Paris et une autre collectivité l’ont ensuite contacté pour être un des relais de la flamme. Son choix s’est porté sur Paris, la ville où il exerce son métier d’éboueur. Il ajoute aux journaliste du Parisien « Pour moi, c’est le Graal, je ne donnerais ma place pour rien au monde. Je n’y crois toujours pas, c’est mon quart de gloire, je suis un vrai privilégié. Après ça, je pourrai mourir tranquille».