Actuellement député dans la 5ème circonscription des Français de l’étranger (qui réunit l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco), Stéphane Vojetta (ex LREM) a décidé de se présenter pour sa réélection contre la volonté de son parti et au détriment de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, investi par Renaissance.
Le député face à Manuel Valls
C’est toutefois cette année que Stéphane Vojetta s’est fait connaitre en tenant tête à son parti et à Manuel Valls. En effet, alors qu’il n’est pas investi par la majorité présidentielle, il décide de maintenir sa candidature en tant que candidat dissident. Le 9 mai, il se justifiait au JDD en expliquant « sentir un rejet de Manuel Valls » ajoutait-il.
« J’ai le sentiment que [Manuel Valls] va perdre et je ne peux pas permettre qu’on perde cette circonscription face à un candidat de gauche qui veut envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon »
Stéphane Vojetta au JDD
Même s’il précise qu’il est « toujours en soutien d’Emmanuel Macron », il est exclu de LREM le 17 mai. Après sa qualification au deuxième tour avec 25% des voix (contre 15% des voix pour Manuel Valls), il fait maintenant face au candidat de la NUPES Roland Le Berre arrivé en tête de ce premier tour (27% des voix). Il peut cette fois-ci compter sur le soutien de la majorité présidentielle.
En Espagne depuis près de 20 ans
Né en Lorraine en 1974, il travaille d’abord dans le « conseil stratégique et financier pour entreprises et gouvernements ». Après avoir vécu à Turin et à Londres, il s’installe à Madrid en 2005. Stéphane Vojetta s’engage alors dans des activités locales telles que la gestion des transports scolaires pour le lycée français. Dans une interview pour lepetitjournal.com, il explique que cela lui « a fait découvrir des disfonctionnements du système, et la volonté d’y trouver des solutions est en grande partie à l’origine de [son] entrée en politique. » C’est aussi avec cette activité qu’il s’est fait connaître auprès des Français expatriés en Espagne. En 2016, il participe à la campagne d’Alain Juppé pour la primaire de la droite puis rejoint En Marche. A l’occasion des élections législatives de 2017, il devient suppléant de Samantha Cazebonne. Il la remplace ensuite en tant que député quand celle-ci devient sénatrice.