Le député Olivier Marleix a été retrouvé mort à son domicile hier, lundi 7 juillet. La piste du suicide est privilégiée mais les circonstances précises de la mort du député de l’Eure-et-Loir restent encore inconnues.
Les circonstances du décès du député
Olivier Marleix a mis fin à ses jours ce lundi 7 juin à son domicile d’Anet. La disparition a suscité une forte émotion auprès de la classe politique française. L’ancien patron du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale entre 2022 et 2024. Il était le fils de l’ancien secrétaire d’État et baron politique du Cantal Alain Marleix.
L’assistante parlementaire du député et la maire d’Anet avaient alerté les gendarmes peu avant 15 heures, « toutes les deux inquiètes de l’absence d’Olivier Marleix à des rendez-vous prévus le matin en Eure-et-Loir et de son absence ensuite à l’Assemblée nationale ». Les gendarmes « découvraient son corps inanimé, pendu (…) dans une chambre à l’étage de la maison », selon un communiqué du procureur de Chartres, Frédéric Chevallier.
Après les premières constatations médico-légales il peut être exclu l’intervention d’un tiers dans la survenance de la mort du député, la piste du suicide étant par conséquent privilégiée » a ajouté Frédéric Chevalier. Une autopsie sera effectuée le mercredi 9 juillet pour déterminer exactement les causes de sa mort. « Aucun écrit n’a été retrouvé pouvant intéresser l’enquête », selon la même source.
Un homme respecté par la classe politique
Le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu hommage dans un message sur X au député d’Eure-et-Loir. « Homme politique d’expérience, il défendait ses idées avec conviction. Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays ». Malgré les attaques répétées d’Olivier Marleix, le président a salué la mémoire du député.
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En effet, le député d’Eure-et-Loir avait notamment vivement critiqué la vente en 2014 de la filière énergie d’Alstom à l’Américain General Electric. À l’époque, Emmanuel Macron était le ministre de l’Économie. À l’issue de sa présidence de la commission d’enquête sur ce rachat, Olivier Marleix avait saisi la justice en 2019, exprimant des doutes sur l’implication d’Emmanuel Macron.
Le premier ministre François Bayrou a lui aussi rendu hommage au député LR sur la même plateforme. Il a exprimé sa « stupéfaction » et son « immense tristesse » suite à « la disparition brutale d’Olivier Marleix ».
Une minute de silence a été observée hier à l’Assemblée Nationale, là où siégeait Olivier Marleix depuis 2012. Sous la Ve République, c’est la quatrième fois qu’un député se donne la mort, après Aymeric Simon-Lorière en 1977, Pierre Bérégovoy en 1993 et Jean-Marie Demange en 2008.
Yaël Braun-Pivet proposera aujourd’hui à la conférence des présidents de la chambre basse qu’un hommage soit rendu à Olivier Marleix à 15 heures. La présidente de l’Assemblée Nationale a salué la mémoire d’un homme « droit, rigoureux et profondément humain ».