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Comment réagir face au classement de votre lycée ?

Hier est parue une série de données sur les lycées permettant aux différents journaux de réaliser un classement. Comment tirer son épingle du jeu, que l’on soit « bon » ou « mauvais » dans un lycée bien ou mal classé ? Des étudiants ou jeunes actifs témoignent sur leurs parcours et s’adressent aux lycéens pour les conseiller.

Situation 1 : Vous êtes  « bon » dans un « bon » lycée.

Vous vous disiez peut-être que cet article n’était pas pour vous mais il n’en est rien. Lorsque l’on atteint l’excellence, la suite peut parfois s’avérer terrible si elle n’est pas préparée psychologiquement.

Charlotte, 19 ans, ancienne élève du lycée Urbain de Mongazon à Angers,  témoigne :

« J’arrivais à suivre sans avoir à travailler énormément.  Maintenant j’ai 19 ans et je suis en deuxième année de prépa scientifique. Et clairement pour moi, c’est grâce à mon ancien lycée que j’ai des bonnes bases.  Le conseil que je pourrais donner à une personne dans ma situation, c’est de ne pas se reposer sur ses acquis et de travailler, parce qu’on peut toujours faire mieux, et le travail qu’on fait n’est jamais perdu! Si un jour le dossier scolaire a de l’importance, on sera bien content d’avoir un très bon dossier jusqu’en terminale et de ne pas avoir de commentaires comme quoi on se reposait sur ses acquis. Ça peut devenir très important pour certaines écoles! »

Aujourd’hui, Charlotte, qui était bonne élève, se trouve face à certaines difficultés en classe préparatoire mais conserve son esprit combatif :

 « La seule chose que je peux conseiller c’est de s’accrocher quoi qu’il arrive. Il faut juste ne pas se démoraliser et se dire que son travail payera bien un jour. »

Situation 2 : Vous êtes « moyen ou mauvais » dans un « bon ou très bon » lycée.

Entre la fierté de votre entourage face à l’excellent classement de votre lycée et votre situation difficile en tant que lycéen, il y a un gouffre. Veillez donc à ne pas tomber dans celui-ci et tirez tous les enseignements positifs.

Gonzague, 20 ans, lycée Blanche de Castille (20e/ 2277), étudiant en L3 économie à la Sorbonne, y a été confronté :

« Etre dans un lycée comme celui-ci m’a donné confiance car je m’en suis sorti face à la difficulté. Je conseillerais au lycéen dans cette situation de se renseigner sur l’après lycée, imaginer le concret afin qu’il travaille en se projetant vers cet objectif »

Christophe, 26 ans, lycée Jean Paul Sartre à Bron (447/2277), directeur artistique ajoute :

« Je lui dirais de suivre sa passion et croire en ses talents. J’ajouterai de ne pas écouter les autres ni être influencé par ce qu’ils font. »

Situation 3 : Vous êtes « bon » dans un « moyen ou mauvais » lycée.

Il est difficile pour un lycéen de se rendre compte des différences de niveau avec un autre établissement. En effet, pour se faire, il est nécessaire de sortir de son environnement à la rencontre d’autres lycées, d’établissements du supérieur ou encore profiter du temps permis par les facilités en classe pour se cultiver en dehors de l’école à travers diverses activités qui seront valorisées par la suite.

Rahma, 19 ans, ancienne élève du lycée Jacques Brel à Vénissieux (379/2013),  2e année licence de droit raconte :

« J’étais dans un lycée de ZEP extrêmement mal réputé, mais j’avais une classe de L et des professeurs exceptionnels qui nous ont permis de bien réussir et de quitter le lycée avec des bases solides et une soif d’apprendre. Une bonne partie des profs que j’avais étaient passionnés et c’était terriblement communicatif. De plus, l’ambiance était très « familiale », on se sentait un peu comme chez nous et étions très nostalgiques à l’idée de quitter ce lycée où nous avions vécus nos plus belles années !

Le conseil que je donnerais est de ne pas s’enfermer dans des classements, il n’y a aucune fatalité et au final, tout est une question de volonté personnelle, si l’on veut réussir, on peut y arriver que l’on soit dans un bon ou un mauvais lycée, il suffit de le vouloir. »

Maxime, 21 ans, ancien élève du lycée Henri Wallon à Valenciennes conseille « d’être curieux et de trouver ce qu’on a envie de faire plus tard. De plus, travailler pendant l’été aide à prendre du recul par rapport aux cours. »

Situation 4 : Vous êtes « moyen ou mauvais » dans un « moyen ou mauvais » lycée.

Le lycée permet de poser les jalons vers les études supérieures. Au cours de ces années, les lycéens sont guidés par un système éducatif normé imposant une certaine rigueur et méthodologie afin de donner des outils vers une plus grande indépendance après le bac. L’incompréhension de ce système peut mener certains élèves vers un échec. Si vous êtes au lycée, il est encore temps de prendre note de vos aînés.

Benjamin, 26 ans, ancien élève du  lycée Saint Jean de Passy (42e/2277) puis Saint John Perse (entre autres) à Paris, commercial, regrette de ne pas avoir davantage travaillé au lycée, ce qui lui aurait permis d’intégrer une classe préparatoire puis une école de commerce reconnue.

 « Je ne supporte pas une salle de classe.»

Benjamin faisait partie des élèves qui s’ennuient dans une salle de classe, non par manque d’intelligence mais parce que le système scolaire ne correspond pas à leur personnalité et à leurs capacités. « Comment je m’en suis sorti ? Je lis énormément ce qui m’a permis d’avoir 20 au rattrapage de philosophie, test sur Kant en trois parties à l’oral. Le professeur, enseignante en prépa, m’a demandé ce que je faisais au rattrapage. Je lui ai répondu que j’étais allé en cours trois mois dans l’année. »

Benjamin conseille aux personnes qui se sentent dans le même cas de s’accrocher pour obtenir le baccalauréat au minimum et d’éviter la fac. Les formations par correspondance ou en cours du soir peuvent s’avérer un bon recours.

Dans une autre situation, Maxime, 28 ans, ancien élève du lycée Robert Garnier à la Ferté Bernard (1526e/2277), ingénieur dans les télécoms, était un bon élève jusqu’en première, où sa méthode de travail a atteint ses limites :

« Je n’avais pas compris que dans les matières scientifiques, il fallait refaire et maîtriser tous les exercices ainsi que les annales du bac pour y arriver. Ça m’a valu deux années très difficiles et un redoublement en terminale ».

Le classement des lycées, indiqué entre parenthèses, est celui du journal l’Express, qui diffère de la réputation et du jugement personnel des étudiants, comme en témoignent les expériences relatées ici. Qu’il s’agisse d’une réputation ou d’un classement basé sur des sondages chiffrés, le lycée ne peut être évalué que par le vécu de chacun,  l’expérience qu’il y fera et qui se transcrira dans la réussite de son parcours. Alors, maintenant, chers lycéens, il ne tient qu’à vous d’écrire la suite de ces lignes, vers un avenir qu’on vous souhaite brillant.

 

Témoignages recueillis via Facebook et en partie grâce au groupe Livementors.

 

 

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