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Réchauffement climatique : Joe Biden organise un sommet international sur le climat

Alors que les États-Unis avaient perdu en crédibilité climatique suite au passage de Donald Trump à la Maison Blanche, Joe Biden organise ce jeudi et vendredi un sommet virtuel pour réengager son pays dans la lutte contre le réchauffement climatique ainsi que rehausser les ambitions mondiales.

40 dirigeants mondiaux seront présents, en visioconférence, à ce sommet international sur le climat ce Jeudi 22 et Vendredi 23 avril. Après le désengagement de Trump de l’accord de Paris, c’est le moment pour les É-U de marquer leur retour dans cette lutte. À l’approche de la révision du sommet de Paris en 2016 et de la COP 26 à Glasgow en novembre prochain, Joe Biden réinscrit son pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’un premier rendez-vous pour prendre la température entre les différents pays et leurs futurs engagements.

Une année 2020 lourde de conséquences

Les émissions de CO2 avaient connues un repli historique avec la pandémie et les confinements à travers le monde. Cependant, l’on avait assisté à un rebond inouï de 5% des émissions selon les estimations de l’Agence Internationale de l’Energie. Or, pour maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C (un des objectifs des accords de Paris), il faudrait réduire les émissions mondiales de 45% d’ici 2030.

Au niveau national, les États-Unis ont émis énormément de CO2 durant le mandat de Donald Trump. La diplomatie chinoise a d’ailleurs qualifié le pays de « cancre qui a séché les cours. »

En revanche, la lutte s’est tout de même organisée sans l’aide des américains. En 2019, l’Europe a annoncé sa volonté d’atteindre la neutralité carbone. C’est la Chine, le Japon et la Corée du Sud qui a fait pareil en 2020.

Ce sommet à l’initiative du Président Joe Biden témoigne quand même d’une réelle volonté de la part des États-Unis. Attendus au tournant, leur participation est importante pour deux raisons. La première c’est que les États-Unis rejettent beaucoup de CO2. Les plans de transition de l’économie américaine et de décarbonisation sont les bienvenus. Enfin, la dynamique du pays dans ce sens est très utile pour la mouvance internationale face aux dirigeants climato-sceptiques comme Jair Bolsonaro.

De nombreux objectifs

Les États-Unis devraient annoncer une diminution de 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2005. C’est le double de leur engagement précédent.

La veille du sommet, c’est l’UE qui, à travers sa « loi climat » prévoit une réduction des émissions « d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport à 1990. » Le Royaume-Uni a décidé de relever ses ambitions a annoncé mardi une baisse de 78% en 2035 par rapport à 1990. Soutenu par l’UE, les américains veulent également pousser la Chine à stopper ses investissements dans le charbon sur son territoire et à l’étranger.

Le retour des É-U dans cette lutte qui impose sa volonté fait grincer des dents. Si un projet de coopération est sorti de la rencontre entre John Kerry, chargé de la lutte contre le réchauffement climatique aux É-U, et son homologue chinois Xie Zhenhua, ce n’est pas le cas de tous les pays.

L’Inde, actuellement troisième pays émetteur de gaz à effet de serre, ne prévoit pas la neutralité carbone dans son agenda. D’autres pays comme le Brésil, l’Australie, l’Afrique du Sud ou la Russie sont réfractaires à des annonces concrètes de réduction d’émission

De plus, la crise économique liée à la pandémie ne facilité pas ce combat écologique. Nombreux sont les pays en développement qui hésitent, en pleine crise, à appliquer des politiques anti-pollution qui pourrait saboter leur relance économique.

À lire aussi : Procès Derek Chauvin : le verdict qui fait respirer l’Amérique

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