Lundi 11 mai, au cours de la vente aux enchères chez Christie’s à New-York, deux œuvres ont battu les records. La première place du podium revient à la peinture de Pablo Picasso « Les femmes d’Alger (version O) », vendue pour la modique somme de 179,4 millions de dollars. La deuxième place revient à la statue d’Alberto Giacometti « L’homme au doigt » adjugée quant à elle à 141,28 millions de dollars.
L’oeuvre de Picasso devient la plus chère au monde
« Les femmes d’Alger version O » a été adjugée à presque 180 millions de dollars en seulement 11 minutes ! Cette toile peinte par Pablo Picasso en 1955 est la dernière réalisation d’une série de quinze toiles, ayant chacune une lettre de A à O, et réalisées en hommage au célèbre peintre Henri Matisse. « Les femmes d’Alger version O » mesure 1 mètre 14 sur 1 mètre 46. Ce mélange harmonieux de bleu, rouge et jaune vif représente une scène de harem. Le tableau avait été estimé à 140 millions de dollars avant la vente.
L’œuvre du maître espagnol Pablo Picasso a ainsi battu le record de vente auparavant détenu par Francis Bacon avec son triptyque « Trois Etudes de Lucian Freud », acheté à 142,4 millions de dollars en 2013 chez Christie’s à New-York également.
« L’homme au doigt » , d’Alberto Giacometti
La sculpture du suisse Alberto Giacometti, réalisée en 1947, est en bronze et mesure 1 mètre 77. « L’homme au doigt », cette statue longiligne, a été réalisée en six exemplaires. La vente de cette sculpture au Christie’s de New-York détient désormais le record jamais atteint au cours d’une vente aux enchères.
Pourquoi une telle passion pour l’art ?
Au total, l’ensemble de la vente chez Christie’s était estimé à 500 millions. Une estimation largement battue puisque la vente a au total rapporté plus de 705 millions pour 35 œuvres et ce en seulement une heure et vingt minute !
Thierry Ehrmann, président d’Artprice, leader mondial de l’information sur le marché de l’Art, confie sur 20 minutes qu’ « en 48 minutes, cette vente a réalisé ce qu’ont fait, sur 18 mois, les 550 maisons de vente aux enchères en France ».
Mais alors pourquoi les œuvres d’art connaissent un tel succès aujourd’hui ? Toujours dans l’article du 20 minutes, Thierry Ehrmann explique «On n’est pas du tout dans la folie spéculative. Ce ne sont pas du tout des folies de collectionneurs, ce sont des folies muséales. On sait que la majorité des acteurs lundi soir étaient des organismes muséaux». En fait les principaux acheteurs ne sont donc pas des particuliers mais des musées. En exposant de somptueux tableaux, les musées espèrent augmenter le nombre de visiteurs, et rentabiliser l’investissement consacré à leurs achats spectaculaires.