Depuis les révélations de Wikileaks et Edward Snowden, nous savons globalement que nos données personnelles sont récupérées, exploitées, utilisées à des fins commerciales ou stratégiques. Le nouveau scandale pourrait venir de la lecture de nos boites Gmail.
La petite musique revient constamment et on s’en lasserait presque. Après le scandale Facebook en Mai dernier, c’est au tour de Gmail d’être au coeur de la tourmente. En effet, une enquête du Wall Street Journal révèle que la messagerie de Google serait complice d’utilisation de données par des entreprises tiers. Tous les jours des spams, mails douteux ou encore pubs sont envoyés à des millions d’adresse. Des applications tiers sont alors à notre disposition pour trier les mails et ainsi supprimer directement les mails peu intéressants afin de nous éviter de devoir faire le tri.
Se procurer ces types de service est souvent très tentant puisqu’ils ne requièrent qu’un simple clique acceptant les conditions générales d’utilisation que personne ne lit tant ces pavés sont indigestes.
Numerama a testé le service Cleanfox, service supposé supprimer directement les spams reçus sur notre boite Gmail. Intéressant à première vue, les utilisateurs acceptent souvent très rapidement ce que leur demande l’application sans rien lire alors qu’il est écrit noir sur blanc :
S’il peut être déjà dérangeant de se faire lire ses mails, le gros du scandale vient de la révélation du Wall Street Journal, que ces services vendraient ensuite ces données à des entreprises qui s’intéresseraient aux factures ou autres données.
De plus, l’analyse de ces données ne seraient pas uniquement le fait d’algorithmes puisqu’on apprend que Return Path, entreprise spécialisée dans l’email-marketing, a engagé deux analystes pour traiter 8 000 mails issus de Gmail.
Pas une première pour Google
Il y a un an, le géant américain déclarait qu’il allait arrêter de scanner les mails de ses utilisateurs. Cette pratique était notamment utilisée pour proposer des publicités ciblées à l’aide de mots clés utilisés dans nos mails. A présent, Google n’est plus en ligne de mire mais pourrait faire l’objet de complicité puisqu’il reste associé à ce possible futur scandale. En tout cas, Google ne se décolle pas de son image de Big Brother américain qu’il cultive avec Facebook.