Invité de France Inter dimanche, le ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer a confirmé vouloir réformer le baccalauréat. Censé mettre en valeur l’oral, le diplôme sera simplifié et ne comportera plus que quatre épreuves.
Fin d’année bien plus légère
« C’est certain, l’ossature c’est : quatre épreuves en terminale et le reste en contrôle continu« , a déclaré le ministre de l’éducation Jean Michel Blanquer sur France Inter dimanche. Aujourd’hui, les élèves passent une dizaine d’épreuves en fin d’année et une seule en contrôle continu : le sport. En 2021, quatre épreuves compteront pour 60% de la note finale tandis que le reste des matières seront évaluées en contrôle continu. Un changement inspiré du rapport remis par Pierre Mathiot, ancien directeur de Sciences Po Lille, mercredi dernier. Parmi une dizaine de matières proposées, les lycéens auront la liberté d’en choisir deux et passeront également deux épreuves communes : la philosophie et un Grand Oral. Selon le ministre de l’éducation, l’oral est une compétence « largement insuffisante aujourd’hui dans notre pays » lorsque que l’on en vient à devoir « s’exprimer dans un bon français, avec des arguments ».
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« Cela va introduire davantage d’inégalités »
Néanmoins, les syndicats d’enseignants ne voient pas cette réforme d’un très bon oeil. « Cela va introduire davantage d’inégalités, car le contrôle continu est très dépendant de l’image que l’on a de l’établissement », a déclaré la secrétaire générale de la SNES-FSU (Syndicat national des entreprises de sécurité privée – Fédération syndicale unitaire), Frédérique Rollet. Éduc-action’ (L’Union nationale des syndicats de l’Éducation nationale) a également affirmé dans un communiqué que le projet de réforme « va aggraver les déterminismes sociaux déjà à l’œuvre actuellement dans le choix des séries, entre les élèves des milieux favorisés, qui sauront choisir les bonnes majeures en fonction des « attendus » de Parcoursup et les autres ». Face à ces critiques, Jean-Michel Blanquer a assuré que le gouvernement n’allait pas « accentuer les inégalités sociales mais au contraire les compenser parce qu’on va préparer tous les élèves », en constatant tout de même qu’« il y a une part de vérité » dans ces critiques.
En cours de négociation, Jean-Michel Blanquer présentera son projet définitif le 14 février prochain.