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La réforme a minima du permis de conduire

Régulièrement annoncée comme imminente puis reportée pour diverses raisons, cette fois-ci fut la bonne puisque depuis le 1er août dernier la « réforme nationale du permis de conduire » est entrée en vigueur sur toutes les routes de l’hexagone, sans exception. Ces nouvelles mesures n’ont cependant pas réussi à faire l’unanimité, notamment dans les rangs des professionnels du volant avec près de 65% des inspecteurs du permis de conduire qui sont entrés en grève. Alors que contient réellement cette réforme phare du ministère de l’intérieur et pourquoi suscite-t-elle un tel rejet de la part des automobilistes ?

Le minimum retenu

C’est tout le problème de cette réforme qui n’a pas réussi à convaincre les conservateurs et les réformateurs. En effet, la réforme se résume -et se limite- en seulement deux points. D’une part, il s’agit de supprimer la double casquette des inspecteurs du permis de conduire. Jusqu’à présent, une part importante de leur temps de travail consistait à assurer la surveillance de l’examen théorique (le code). Avec la nouvelle réforme, cette fonction est supprimée puisqu’ils se voient remplacés dans ces tâches par des fonctionnaires retraités de la police nationale ou de la gendarmerie afin de consacrer plus de temps à leur seconde mission. D’autre part, et c’est le corollaire du premier point, le temps de passage de l’épreuve pratique est réduit de 35 à… 32 minutes ! Ces trois minutes en moins qui peuvent sembler dérisoires devraient néanmoins permettre de faire passer un candidat de plus par jour.

Les propositions ambitieuses abandonnées

Mais, face à un taux d’échec largement supérieur à celui du Baccalauréat, une remise à plat totale du contenu de l’examen du permis de conduire paraissait pourtant nécessaire. Comment expliquer par exemple, que la plupart des auto-écoles négligent l’aspect pédagogique dans l’apprentissage du code de la route ? Des formations parallèles se sont ainsi développées à l’image du blog codeclic.com pour que la préparation de l’examen pratique ne se limite plus à un simple bachotage.

Cette réforme a donc un goût d’inachevé pour tous ceux qui espéraient une réforme ambitieuse et qui prenne exemple sur d’autres systèmes européens dans lesquels le coût de la préparation est largement inférieur aux tarifs pratiqués en France et où les délais pour repasser son permis en cas d’échec restent acceptables. Les deux ans d’attente et de formation ne sont pas prêts d’être remis en question.

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