Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et les organisations syndicales à la veille de la seconde journée de mobilisation prévue le 31 janvier. Et après ? Va-t-on vers des vacances sans trains ?
Alors que la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est attendue pour le 31 janvier prochain, les syndicats se projettent déjà vers la suite à donner au mouvement. Une varie tendance se dégage même si rien n’est encore acté : une grève les 7 et 8 février (pour coller aux journées prévue du 6 au 8 dans le secteur de l’énergie), puis si le gouvernement ne lâche pas, une grève reconductible dès la mi février. L’idée est clairement de mettre la presse sur les vacances de février et les nombreux départs en vacances en trains prévus. La mi février correspondrait notamment au départ en vacances de la zone C qui comprend notamment Paris.
Si l’inter-syndicale a pour l’instant l’opinion clairement de son côté, c’est un pari risqué de menacer les départs en vacances. « Le gouvernement n’a pas prévu une trêve de la réforme » a déclaré sur France Info Philippe Martinez. Mais annoncer aussi vite un risque de blocage des vacances de février, c’est peut-être sans le vouloir faire l’affaire du gouvernement qui pourrait être tenté de ne rien faire d’ici là (si tant est qu’il pense à faire quelque chose) et jouer le pourrissement des vacances et retourner l’opinion. Le problème est que pénaliser les départs en vacances devient un peu récurrent au fil des années et c’est quelque chose de très mal vu (et jamais dans ce cas le pouvoir politique n’est globalement rendu responsable).
On devrait savoir à l’issue de la journée du 31 ce qu’il en sera, seules la CGT Cheminots et SUD-Rail ont pour l’instant envisagé cette mobilisation avec dans leur tract l’idée de « se réunir en assemblées générales dès le 31 janvier et de mettre en débat l’intensification de l’action« . Est-ce que l’unité syndicale tiendra face à cette « menace » ? Il encore trop tôt pour le dire …