Face au score historique du Front National au premier tour des élections régionales, les tactiques des présidents du Parti socialiste et des Républicains divergent. Si Jean-Christophe Cambadélis a annoncé le retrait de listes PS au second tour, Nicolas Sarkozy s’est déclaré hostile à tout retrait ou fusion d’une liste de son parti.
Les socialistes et Républicains espéraient un « sursaut citoyen » à ces élections régionales. A l’annonce des résultats, ils ont vite déchanté. Avec 28% des voix récoltées, le Front National arrive en tête du premier tour dans 6 régions sur 13. Les Républicains s’imposent dans 4 régions, la gauche dans seulement 3 régions.
Les partis organisent leur réponse à cette débâcle électorale. Jean-Christophe Cambadélis a annoncé que « le Parti socialiste décide de faire le barrage républicain au FN ». La gauche s’est rapidement accordée pour le retrait des listes PS en PACA et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Jean-Pierre Masseret, le candidat en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes, a été appelé à se retirer malgré sa volonté.
Nicolas Sarkozy, quant à lui, s’est déclaré hostile à toute fusion ou retrait des listes de son parti. Il a déclaré à l’annonce des résultats que « les Français souhaitent que la priorité pour tous les responsables politiques soit que la République ne recule plus ». Son propre camp a largement critiqué sa décision. Jean-Pierre Raffarin s’est opposé à la décision de l’ancien président, vantant les mérites du front républicain. Eric Woerth a expliqué que les Républicains « n’étaient pas en ordre de marche » et que le parti n’avait aucun véritable chef. Hervé Mariton a poursuivit et a affirmé qu’« on ne peut pas retrouver la confiance des Français en mettant en avant comme principale proposition de l’opposition quelqu’un qui a été clairement sanctionné par les Français en 2012 ».