C’est l’histoire d’un gamin, qui travaillait avec ses mains. Un gamin qui rêvait de grands espaces, qui rêvait de lointain.
Sur les murs de sa chambre, quelques citations étaient accrochées. Des bouts de papier sur lesquels parlaient les grands aventuriers, des aviateurs, des marins.
C’est l’histoire d’un jeune médecin toulousain, qui rêvait d’ailleurs. Un « docteur rêveur ». Un garçon qui n’aspirait qu’à arpenter de nouveaux chemins.
Nous sommes le 14 mai 1986 lorsqu’il rejoignait le pôle Nord pour la première fois. C’est en marchant qu’il l’atteignait, en tirant son traineau derrière lui. Il restera dans l’histoire comme le premier homme à gagner le pôle Nord de cette manière.
Ses expéditions, on ne les compte plus. Se laisser dériver des semaines à bord d’une capsule, seul, au milieux de eaux de l’Arctique. S’envoler en ballon rozière pendant des jours : destination Sibérie. Faire le tour du monde à voile. Traverser « le continent de tous les hommes » en traineau à chiens, 6.300 kilomètres.
C’est l’histoire d’un aventurier qui, plusieurs fois, est parti seul pour gravir des montagnes. Émerveillé par la nature, il se confrontera à elle de nombreuses fois, bravant des mers ou escaladant la face nord de l’Everest.
Rentré à Paris, cet amoureux des grands déserts confie à Distances inconnues : « Les longues traversées de déserts donne de l’espace au temps et du relief à l’essentiel. » Jean-Louis Etienne est notre invité.
Antoine Lifaut.