A l’occasion des concerts organisés par la radio pour la Fête de la Musique, nous avons rencontré Melchior, Timothée et Antoine des Harpers, qui monteront sur scène aujourd’hui. Entre rires et plaisanteries, ils s’affirment comme des amis passionnés de musique.
Salut les gars, vous pouvez nous donner un mot chacun pour décrire les Harpers ?
M: Funk, c’est tout con à dire mais funk ouais.
T: On a chacun des influences différentes, alors je dirai éclectique.
A: Une bande de potes.
En fait vous êtes les One direction made in France ?
T : On n’a pas l’intention d’être les One Direction, déjà on n’est pas beaux-gosses…(rires).Non ce n’est pas du tout notre but, on veut juste faire de la musique.
M: La mèche et le maquillage en moins, ouais peut-être.
Plus sérieusement, racontez-nous la formation du groupe.
Le groupe s’est formé au collège, Ronan (clavier et chœurs ndlr.) nous a rejoints en 2010 et un membre du groupe est parti. On a commencé à faire quelques concerts et à se produire devant un petit public. Nous avons fait l’Emergenza, on a joué au New Morning, la Scène Bastille, dans quelques bars, le Gibus et le Batofar plusieurs fois. On est à l’Ecole de Musique de Boulogne-Billancourt qui nous a aidé à progresser musicalement et notamment Fred, qui est un peu notre directeur artistique dans une certaine mesure.
C’était dur de rebondir après le départ d’un membre du groupe ?
C’est un peu délicat parce qu’on était amis. C’était plus une divergence de style et d’opinions. On est parti vers du One direction…(rires).
Selon votre page Facebook, vous seriez actuellement en train de préparer « d’autres projets qui dépassent le cadre de la musique. » On peut en savoir plus?
On a plusieurs projets. On a en ce moment un contact avec un artiste graphiste. On travaille également notre style et de nouvelles chansons. On va sortir un single en début d’année prochaine. Ce qui pourrait être intéressant, en plus de la musique et des compositions, ce serait de les assimiler à un univers plus visuel, trouver des ambiances. Le but serait de se créer une vraie image en fait.
Vous vous décrivez comme « résolument rock » avec des teintes de pop, est-ce qu’il y a d’autres genres de musiques qui pourraient vous tenter ?
Oui, on travaille actuellement sur un morceau avec des rythmes assez hip-hop à la batterie. On va également utiliser de nouveaux instruments pour se donner d’autres possibilités de création ; notamment la MPC pour avoir des sons électro, d’autres claviers pour ne pas se limiter. On essaye de caser des trucs harmonieux et on apprécie la nouveauté.
Et comment vous avez eu cette idée ?
En écoutant ce qui se passe autour de nous. Aujourd’hui, les genres sont très mixés. On entend beaucoup d’électro dans la musique « commerciale » par exemple alors que ce n’était pas du tout le cas il y a quelques années. On veut essayer de sortir des cadres, de trouver des genres un peu hybrides tant que cela reste harmonieux et kiffant. On est un peu dans une période de transition…(rires).
Vous chantez en français et en anglais. C’est assez rare de voir des groupes aussi versatiles. Vous avez une préférence pour une langue ou ça s’est fait naturellement ?
On a une préférence pour le français en fait, c’est notre langue maternelle. C’est beaucoup plus difficile de chanter en français mais c’est une belle langue et il y a des choses à en tirer. Quand tu chantes en français, plus de gens comprennent ce que tu dis et ça peut très vite tomber dans le cliché avec des paroles un peu connes, un peu immatures. C’est pour ça que le français est un défi aussi.
En fait les chansons en anglais que l’on joue en ce moment sont des anciennes chansons ou des reprises. Notre premier objectif est de toucher un public parisien. Mais on ne se ferme pas du tout, l’anglais en musique est agréable à écouter. C’est une langue musicale.
Vous avez évoqué des influences, on pourrait en savoir plus sur ce que vous écoutez actuellement ou ce qui vous inspire quand vous écrivez.
On aime bien tout ce qui est un peu neuf comme La Femme ou Keziah Jones par exemple. Mais aussi des classiques comme la musique afro, Jamiroquai qui reprend un peu le style de Stevie Wonder. Des mecs qui n’ont pas hésité à chercher la nouveauté il y a quelques années et qui ont ouvert la voie à d’autres artistes. On se retrouve tous dans des rythmes basses/batteries avec des guitares un peu funky même si on a chacun des préférences.
Intraflash est votre premier clip si je ne me trompe. Vous pouvez nous parlez de cette expérience et nous dire d’où vient le déguisement parce qu’on veut le même ?
Le clip a été réalisé par le label qui nous produit. C’est eux qui ont écrit le synopsis. On a été assistés par deux jeunes réalisateurs en herbe très talentueux. Ils avaient beaucoup d’idées et ont proposé ce déguisement d’ours. C’était drôle. Ca fait un peu One Direction mais c’était drôle. On ne voulait pas se prendre au sérieux, ça reste très gentil mais c’était une bonne expérience.
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Vous avez parlé d’un label, comment s’est passé votre rencontre ?
A l’origine c’est un petit label indépendant Wum Productions qui faisait du zouk. Cela s’est fait par du bouche à oreilles. On était jeunes et on a signé…(rires). On est très contents de ce choix, on a pu faire beaucoup de choses grâce à eux. Ils travaillent avec un plus gros distributeur. On a enregistré notre troisième single avec eux et depuis deux ans, on se constitue du contenu. Ils s’entourent d’une attachée de presse qui peut nous trouver des interview ou des webzines. On a pu tourner le clip grâce à eux par exemple.
Ils ont un mot à dire sur votre style, vos productions ou ils vous laissent carte blanche ?
Ils nous laissent relativement libres puisque l’on choisit vraiment nos compos. Ils nous donnent des conseils. Ils veillent à ce que le format soit restreint pour passer sur une radio mais sinon, c’est nous qui composons. On reste libres et c’est ce qu’ils veulent. Rien n’est imposé.
Et par rapport aux études, c’est difficile de concilier les deux ?
C’est délicat… On trouvera toujours le temps et on pense que ça va durer. Bien sûr les études priment, mais on est tellement attachés au groupe qu’on continuera coûte que coûte.
Si vous pouviez travailler avec un artiste au choix, ce serait qui ?
En tant que groupe, bosser avec M pourrait être vraiment sympa. C’est un artiste très talentueux.Par ailleurs, on va faire une collaboration avec un des membres du High-Five Crew. Il y aura une partie chant et une partie rap. Mélanger rock et hip-hop peut ouvrir pas mal de possibilités.
Y-a-t ‘il une chance que l’on vous voie représenter la France à l’Eurovision parce que cette année, c’était pas trop ça quoi.
Si c’est pour être Conchita Wurst, pourquoi pas, c’est un vrai défi !
Un mot pour la fin ?
Merci à Radio VL pour l’interview. On sera en concert le 24 juin au Chat Noir.
Plus d’infos sur notre évènement spécial fête de la musique ici.
Karl Mbimbe-Sosso