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Rencontre avec Olivier Bleys pour son nouveau roman « Concerto pour la main morte »

Pour son dernier livre <<Concerto pour la main morte>>, paru en septembre chez Albin Michel, Olivier Bleys nous fait voyager loin, jusque dans un village reculé de Sibérie. Heureux qui comme Ulysse… 

Un artiste multitâche. Olivier Bleys écrit, dessine, anime. Il aime la musique, la marche, les jeux vidéos. Il commence sa carrière à 20 ans, et recevra une dizaine de prix pour ses œuvres, dont celui de l’Académie française pour son roman Pastel publié en 2000 chez Gallimard. Dès 1995, il donne des conférences sur l’écriture et les nouvelles technologies, et le multimédia dans les bibliothèques. En 2010, il commence un tour du monde à pieds. « Je ne suis qu’un petit garçon qui s’amuse doublé d’un pasteur protestant qui s’ennuie », écrit-il sur son blog Volubilis.

Concerto pour main morte. Colin Cherbaux, musicien à la fois raté et acharné, débarque un jour à Mourava, microcosme reculé des terres de Sibérie. Ayant besoin d’aide pour porter son piano jusqu’au village, le hasard voudra qu’il frappe à la porte d’un local, celle de Vladimir Golovine. L’ex-bûcheron sexagénaire, obsédé par les déchets et la vodka frelatée l’aidera volontiers, et lui demande  de jouer. Mais Colin est frappé d’une malédiction incurable, et après les premières notes du concerto n°2 de Rachmaninov, sa main droite se crispe et devient dure comme une pierre. Ses personnages farfelus parlent avec élégance, et évoluent dans d’immenses forêts enneigées – celles où tout est possible.

Extraits:

« C’est ça, jouer du piano : discipliner deux bêtes sauvages qu’on porte au bout des bras […] « assis, couché, au pied, tranquille… » Les mains doivent exécuter tes ordres ! Or, figure-toi deux chiens de chasse que tu aurais dressés avec patience, à qui tu aurais enseigné l’arrêt et la course, parmi cent tours utiles –et qui un jour, sans crier gare, te bondissent à la gorge ! Voilà ce qui arrive à mes mains…

« Les artistes en Russie ont des rêves sublimes, les ivrognes des rêves minables. Qu’importe, ils rêvent tous. »

A propos du roman

Aviez-vous déjà écrit sur la musique?

Oui, dans mon roman le Colonel Désacordé (ndlr: publié en 2011 chez Gallimard). Mais c’était sous un angle différent.

Mais cette fois, vous vouliez évoquer les maladies musicales?

Oui, les maladies de ce genre me fascinent. Et cela me fait penser à d’autres phénomènes, comme ces musiciens qui associent des couleurs ou des mots aux notes. J’aurais aimé avoir ce genre de bizarrerie.

Pourquoi Colin va si loin pour se guérir?

Il y va un peu par hasard, parce qu’il réalise que les remèdes du monde Occidental ne fonctionnent pas.

Avez-vous voyagé en Russie pour ce roman?

Oui, j’ai voyagé en Sibérie avec d’autres écrivains. Je n’y suis pas resté longtemps, mais j’ai été fasciné par le charme féerique des paysages Russes.

Pourquoi le concerto numéro 2 de Rachmaninov?

C’est ce morceau qui a déclenché ma passion pour la musique classique.

 A propos de son parcours

Comment se déroule votre tour du monde à pied?

Très bien merci. J’ai commencé il y a trois ans, dans un petit village du Sud-Ouest, et maintenant j’en suis à Venise.

Mais vous êtes bien là, pourtant.

En fait, je pars un mois par an tout les ans. Ça me permet d’avoir un mois pour moi, et de continuer ma vie normale le reste du temps.

Olivier Bleys était l’invité des As du placard. Réécoutez l’émission en cliquant ici.

 

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