Alors que TEVA s’apprête à diffuser Outlander dès le 5 septembre, nous avions pu échanger avec San Heughan, le héros de la série depuis 5 ans, lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo en 2016.
Outlander c’est quoi ? Les aventures de Claire, une infirmière de guerre mariée qui se retrouve accidentellement propulsée en pleine campagne écossaise de 1743. Elle se retrouve alors mêlée à des histoires de propriétés et d’espionnage qui la poussent à prendre la fuite et menacent sa vie. Elle est alors forcée d’épouser Jamie, un jeune guerrier écossais passionné qui s’enflamme pour elle et la conduit à être déchirée entre fidélité et désir, étant partagée entre deux hommes dramatiquement opposés et deux vies irréconciliables.
L’Ecosse à cette époque était une terre très mystique, remplie de traditions et d’histoires. En tant qu’ Ecossais, quel type d’attaches avez vous aux racines de votre terre ?
Je suis retombé amoureux de mon pays. Je m’étais éloigné à Londres et aux Etats Unis pendant 15 ans et je suis revenu en Ecosse. Il y a quelque chose de magique en Ecosse. Pas seulement la lumière et les paysages, mais aussi la culture, les histoire, la musique, l’Histoire en elle même est très palpable. Il y a quelque chose à propos des paysages que l’on peut ressentir. C’est une chose que j’ai remarqué aussi en France, les gens sont très posés, ils ont encore une connexion avec leur Histoire et le passé. J’adore pouvoir montrer cela à la télévision.
On a vu avec Game of Thrones qu’il est très difficile pour les scénaristes de ne pas trahir les fans du livre original. Avez vous craint la même chose sur Outlander ?
Oui, certainement. Avant même que nous commencions la série, il y avait ce buzz fou des fans, ils étaient excités de voir la série se faire. Ils ont attendu 20 ans pour que cela arrive. Diana [Gabaldon] est une auteure brillante et nous voulions l’honorer. Nous sommes restés très proches des livres. Il y a des éléments que nous avons du étendre afin de faire une série télévisée épisodique, pour diviser le livre en épisodes. Tout ce que nous avons ajouté était pour étendre le monde de Diana et rendre l’histoire plus accessible.
Dans une interview, vous avez dit ne pas vouloir lire les livres trop en avance pour rester surpris. Est ce vrai ? Car tous les fans que nous avons rencontrés savent tout ce qu’il va arriver à votre personnage.
C’est vrai. Je lis les livres au fur et à mesure que nous tournons, parce qu’ils contiennent énormément de matière pour mon travail, et qu’il est très important que nous l’utilisions. Malgré tout, je sais ce qu’il se passe en gros. J’ai fait des recherches, regardé ce qui allait se passer, on en parle d’ailleurs… Evidemment, avec le voyage dans le temps, il y a beaucoup d’histoires qui se croisent et qui jouent leur part. Mais il est important qu’on n’anticipe pas trop.
Quand on a commencé la saison 1, j’ai commencé à lire le second livre, et les autres aussi, et j’ai rapidement réalisé que si on commence à faire ça, on va trop vite. Jamie ne voyage pas dans le temps, il vit dans ce moment présent. Découvrir, comme lui, les choses au fur et à mesure est important pour moi.
Est ce que vous discutez parfois avec les scénaristes et les producteurs, craignant que ça aille trop loin au niveau de la violence ou du sexe ?
Evidemment, nous parlons beaucoup de ce que nous faisons dans la série. Nous discutons des scènes intimes, des scènes de sexe, de violence. Nous déterminons ce que nous voulons que le public ressente, ce que nous voulons qu’il voit ou ne voit pas. Le dernier épisode à la prison de Wentworth, nous avons établi une progression dans ce que le public voit. Nous avons attendu le dernier moment pour montrer la nudité dans cet épisode pour que ce soit le plus dramatique possible. On y voit Jamie plus vulnérable et cassé que jamais.
Crédit: Starz