L’édition 2014 de Wimbledon a tenu ses promesses. Entre les cadors qui confirment, les surprises, les déceptions et les matchs à rallonge, rien n’a été simple pour les joueurs. Les français n’ont pas tous tenu leur rang, mais certains ont crée la surprise en atteignant la seconde semaine du Grand Chelem londonien. Voici, en résumé, le première semaine de Wimbledon.
Les cadors
Fait incroyable, Rafael Nadal s’est hissé en huitième de finale en ayant perdu le premier set sur ses 3 derniers matchs. Au premier tour, l’espagnol s’est rodé sur le gazon londonien pour venir à bout du Slovaque, Martin Klizan, en 4 manches (4/6 6/3 6/3 6/3) pour ensuite prendre sa revanche face au Tchèque, Lukas Rosol, son bourreau de 2012, encore en 4 manches (4/6 7/6 6/4 6/4). Au 3ème tours, le Kazakh, Mikhail Kukushkin, s’est lui aussi permis de prendre la première manche à l’espagnol, sans grande importance puisque dans les 3 dernièrs sets, il n’a marqué que 3 jeux. Nadal s’en sort une nouvelle fois en 4 manches (6/7 6/1 6/1 6/1) et affrontera l’australien, Kirgios, au prochain tour. Le récent vainqueur du Queen’s s’est sorti du piège de Dolgopolov le virtuose au troisième tour en cinq manches (6/7 6/4 2/6 6/4 6/1). Avant ce premier marathon, le Bulgare s’était débarrassé de ses deux premiers adversaires en trois manches parfaitement maîtrisées. Il s’offre par la même occasion son premier succès en 5 sets à Wimbledon et affrontera l’argentin Leonardo Mayer au prochain tour.
Federer et Djokovic n’ont pas connu de grandes difficultés pour se hisser en huitième de finale en éliminant respectivement Santiago Giraldo et Gilles Simon au troisième tour. Le maître des lieux, Federer, vit pour l’instant une semaine sans accro. Aucun set perdu durant ses trois premiers tours et pas d’alerte physique pour le Suisse. Son huitième de finale contre Robredo risque d’être le premier test pour l’actuel n°4 mondial. Tandis que Djokovic a laissé filer un set au second tour contre Stephanek, contre qui le serbe a laissé paraître quelque problèmes de concentration, avant de corriger notre Gillou national en trois petits sets et remettre la pression sur ses adversaires.
Le tenant du titre, Andy Murray, arrive en huitième de finale en écrasant chaque adversaire qui s’est présenté sur le terrain en trois sets. Il sera confronté au Sud Africain, Kevin Anderson, qui sera son premier vrai test du tournoi pour une place en quart de finale.
De l’autre côté du filet, les femmes font elles aussi le show. Sharapova s’impose de plus en plus comme la véritable n°1 mondiale. Elle est sortie vainqueur de 22 de ses 23 derniers matchs et ne compte pas arrêter sa série commencée à Roland-Garros. Avec seulement 7 jeux perdus en 3 matchs, elle compte bien infliger la même correction à Angélique Kerber en huitième de finale. Quant à la dernière finaliste du Grand Chelem parisien, Simona Halep, elle n’en finit pas de surprendre son monde tant ses résultats s’améliorent match après match. C’est la jeune Diyas qui va devoir se mettre sur le chemin d’Halep et stopper le parcours de la roumaine. Au vu de leurs résultats, Halep à de fortes chances de passer pour la première fois de sa carrière en quart de finale de Wimbledon.
Eugénie Bouchard confirme et « Aga » rassure. Côté Canada, la joueuse confirme son niveau entrevu à Roland-Garros. Après avoir éliminé Hantuchova, Soler-Espinosa et Petkovic, Bouchard va devoir se présenter face à la tombeuse de Serena Williams, la française Alizé Cornet. Radwanska s’est amusée à éteindre adversaire après adversaire sans aucune pitié. Elle devient jour après jour une sérieuse favorite pour la victoire finale.
Les surprises
La plus grande surprise de cette première semaine reste la victoire d’Alizé Cornet sur la quintuple vainqueur de Wimbledon et favorite du tournoi, Serena Williams au troisième tour, pour se hisser pour la première fois en huitième de finale à Wimbledon. Après la tornade infligée au premier set par l’américaine (6/1), rien ne laissait présager une remontée héroïque de la française pour remporter les deux sets suivants (6/3 6/4). Williams va devoir trouver une solution pour redevenir la machine à gagner qu’elle était en 2013.
Chez les hommes, la surprise vient d’Australie avec Nick Kyrgios, jeune joueur de 19 ans qui atteint pour la première fois de sa carrière le stade de deuxième semaine en Grand Chelem. Il a au passage sauvé neuf balles de match au tour précédent face à Gasquet et remonté deux sets de retard pour s’imposer (3/6 6/7 6/4 7/5 10/8). Au troisième tour, il s’est défait de Vesely, le bourreau de Monfils (3/6 6/3 7/5 6/2) et affrontera Nadal pour une place en quart de finale.
Les déceptions
David Ferrer s’est fait sortir au second tour par Kuznetsov en 5 manches (6/7 6/0 3/6 6/3 6/2). Même si le gazon n’est pas sa surface favorite, l’espagnol est passé à côté de son match. C’est la première fois depuis 2010 qu’il est éliminé si tôt dans un tournoi du Grand Chelem. Il a notamment fini la rencontre avec 26 coups gagnants contre 74 pour le Russe.
Récent demi finaliste, le Letton, Ernest Gulbis, s’est fait stopper prématurément au deuxième tour de Wimbledon par Stakhovsky en 3 petits sets (6/4 6/3 7/6). C’est une énorme sensation lorsque l’on connaît les objectifs du Letton, qui vise la première place mondiale.
Dans le tableau féminin, Na Li n’y arrive plus. Déjà sortie au premier tour de Roland-Garros par la française Mladenovic, elle sort en deux sets face à Barbora Zahlavova Strycova (7/6 7/6). Comme Serena, la chinoise doit redevenir la cogneuse qu’elle était en début d’année, lorsqu’elle avait remporté l’Open d’Australie.
Les matchs à rallonge
Le meilleur est français. Tsonga, actuel n°2 français fait parler la poudre sur le gazon londonien en ne lâchant rien jusqu’au dernier point. Au premier tour, il lui aura fallu 2 jours pour venir à bout de l’Autrichien, Jurgen Melzer, en 5 manches (6/1 3/6 3/6 6/2 6/4). Tout comme au deuxième tour ou Querrey aura donné du fil à retordre au français en le poussant une seconde fois au bout du 5ème set encore en deux jours (4/6 7/6 6/7 6/3 14/12). Esperons que ces deux premiers matchs ne lui jouent pas un mauvais tour pour la suite des événements.