Vendredi 17 janvier avait lieu à Bordeaux le Festival Passages, soirée organisée par un groupe d’étudiant bordelais de l’école ICART, qui a monté et géré ce projet de A à Z. Un exercice compliqué sur le papier, mais stimulant comme nous le confié Thomas Petit quelques jours avant. Vl-média vous propose un retour sur cette soirée.
Vagabondage musical Bordelais
18h Place du Palais, Thomas nous attend au barber shop. L’excitation se sent sur son visage, ses yeux transmettent un sentiment confus entre crainte et enthousiasme. Ce fameux sentiment qui habite les artistes, les créateurs de projets, une fois l’heure de vérité arrivée. Il nous passe les tickets pour la soirée , deux verres offerts en guise de bienvenu et de remerciement pour chacune des personnes aillant achetée un ticket. Un accueil familier et professionnel qui démontre le travail de tissage des liens effectués en amont pour trouver plusieurs lieux pour la soirée. Car la petite équipe d’étudiant a dû gérer tout le processus de partenariat et de recherche artistique, un travail colossale mais néanmoins formateur. Dans le bar à bières d’en face ainsi que dans le bar à vins, des jeunes musiciens bordelais prennent place pour lancer les festivités. Une soirée servant à ces jeunes groupes de tremplin avant que le point d’orgue de la soirée ne commence.
Le ciné concert, point culminant de la soirée
Toute la singularité de la soirée venait de cet événement. 21h30, le groupe de métal Hypno5e entre en scène, projetant leur film en avant-première. Une œuvre très personnelle qui a le mérite d’entraîner ces musiciens dans un nouveau domaine artistique et d’expression. Le film se centre sur un voyage introspectif du chanteur à travers la Bolivie où les paysages, les rencontres et la solitude parsème cette route de songes. Les réactions du public sont diverses, mais c’est l’essence de l’art de toucher certaines âmes et d’en délaisser d’autres. La projection terminée permet à Hypno5e de lancer son concert acoustique et de réchauffer cette soirée d’hiver.
L’instant, un précieux moteur
Rendre l’instant bref, éphémère, ne pas chercher le grand soir, mais chercher l’extase d’un instant comme une friandise qu’on savoure. Une idée qui effraie, mais qui envoûte en même temps. Prendre des risques, tenter l’expérience, c’était l’idée de cette soirée et l’envie de ce groupe d’étudiant en montant ce projet. Le festival Passages a amplement réussi, au niveau organisationnel déjà, mais également sur ce qu’il voulait transmettre, à savoir l’audace de créer une passerelle culturelle. Prouver que la jeunesse ne rime pas avec inexpérience.