C’était les 12, 13 et 14 décembre à Porte du Versailles que se tenait le Salon du Cheval de Paris 2025. Après une année sans compétition, le Salon du Cheval de Paris a remis le sport au cœur de son programme. Nous avons fait le point avec Jeanne Gonin, directrice sportive du jumping international du Salon du Cheval de Paris. Elle revient sur les épreuves, l’engouement des cavaliers et du public, ainsi que les temps forts de cette édition, de la Nuit du Complet aux performances marquantes.
« Le pari était élevé et le travail de chacun a permis d’être à la hauteur des espérances que tout le monde avait pour cet événement. »
Jeanne Gonin, directrice sportive du jumping international du Salon du Cheval de Paris,
Comment ce retour de la compétition a-t-il été préparé ?
Jeanne Gonin : C’était la première édition de reprise Porte de Versailles. Il n’y en avait pas eu l’année dernière, ce n’était même pas au programme d’ailleurs. Ça s’est fait cette année car nous avons récupéré un deuxième hall comme il n’y avait pas le Mondial du cheval arabe. L’idée était de faire revenir des cavaliers internationaux sur cette piste, avec un hall qui avait déjà subi des travaux et qui était plus agréable à travailler pour les pistes. C’était aussi l’idée de pouvoir ouvrir à cette discipline qu’est le jumping.
Sur la partie sportive combien y avait-il de participants et de catégories ?
Jeanne Gonin : Nous avions deux labels sur cette édition. On avait un CSI 3* qui était vraiment réservé aux professionnels internationaux et sur lequel on avait beaucoup de compétiteurs de différentes nationalités. Nous avions aussi un CSI 1* qui est plutôt un label pour les « amateurs éclairés« . Il y avait donc ces deux labels qui ont réunis en tout 210 chevaux, 120 cavaliers et 20 nations différentes.
C’est François-Xavier Boudant qui a retenu toute l’attention de la compétition. C’est un cavalier de l’Équipe de France, qui a gagné le Grand Prix. Il a été le meilleur cavalier de cette édition. François-Xavier Boudant a gagné la première grosse épreuve qualificative, puis s’est classé 3ème pour la deuxième et a finalement remporté le Grand Prix. Ça a été un week-end très fort pour lui. De plus, ça signe le retour de son cheval de tête qui était blessé en début d’année donc ça été une très belle réussite sportive pour lui à tous les niveaux.
Comment le public a répondu au retour des compétitions sportives ?
Jeanne Gonin : Le comité d’organisation a pris le parti de laisser les tribunes ouvertes au public gratuitement avec juste son billet d’entrée. Ce sont des tribunes de 2600 places au bord de la carrière. Sur la journée du vendredi ça a très bien fonctionné. En revanche ça a été plus compliqué sur la journée du samedi parce qu’il y avait beaucoup de monde devant les tribunes. Cela montre bien l’engouement que le public avait pour cette partie sportive ! Pour pallier à ça, on a mis en place un système de réservation pour le dimanche qui a bien marché. Ça nous a permis de faire une projection pour l’année prochaine où l’on mettra surement en place une billetterie avec un prix raisonnable pour faire davantage tourner les places et avoir une sécurité de pouvoir assister à l’événement.
Au niveau des spectacles du soir : la Nuit du Cheval et de la Nuit du complet ce fut là aussi une très belle réussite. Le public était enthousiaste, les cavaliers ont passé un grand moment et cela a permis aussi de mettre en avant une autre discipline : le complet. Les tribunes étaient pleines et il y a eu du beau sport donc je crois que pour le grand public, ça a été satisfaisant.
Y a-t-il un moment marquant que vous retenez de ce Salon du Cheval 2025 ?
Jeanne Gonin : Le plus marquant pour nous, ce sont toutes les félicitations que l’on reçoit de la part des cavaliers, des propriétaires et des grooms. On a réussi ce challenge dans un lieu qu’on ne connaissait pas et sur lequel on a du s’adapter pendant les trois jours et satisfaire l’ensemble des équipes. Les chevaux ont été reçus dans des conditions optimales. Les écuries étaient calmes, on avait mis une zone d’exercice et un paddock dans les écuries… Au niveau des cavaliers et des propriétaires, le pari était réussi parce qu’ils sont tous revenus vers nous pour nous féliciter. Et avoir autant de public, c’est encore plus flatteur. Comme tout sportif, quand il y a du monde derrière soi, ça permet des performances encore plus incroyables.
Si je devais résumer ce salon du cheval en trois mots : « team spirit », il y avait un vrai esprit d’équipe, « haut niveau » et « partage ». Le pari était élevé et le travail de chacun dans l’équipe d’organisayion a permis d’être à la hauteur des espérances que tout le monde avait pour cet événement. Pour les années à venir on aimerait monter en grade avec l’objectif de passer une étoile supplémentaire en 2026 ou 2027. En terme de nombre de chevaux, on aimerait augmenter sachant que le maximum est de 250 chevaux. Nous garderont potentiellement le format sur trois jours mais l’idée maintenant c’est de trouver des solutions pour augmenter les tribunes.