Après Tinder, AdopteUnMec ou encore Happn, nous pensions avoir tout vu. Mais un nouveau site de rencontre venu tout droit des pays scandinaves a vu le jour en France. Controversé chez nos voisins belges, le site RichMeetBeautiful va tenter de s’imposer dans l’Hexagone avec comme objectif cent mille étudiants inscrits d’ici la fin de l’année en cours.
RichMeetBeautiful, qu’est-ce c’est ?
D’entrée de jeu, les bases sont posées. Ce site est dédié aux riches, séduisant(e)s et ambitieux. Le principe est simple : la plateforme met en contact des « sugar babies », c’est-à-dire des jeunes filles cultivées, avec des « sugar dadies », autrement dit des hommes âgés, à l’apogée de leurs (brillantes) carrières professionnelles. « Les membres de sexe masculin sont des hommes matures qui ont beaucoup de succès, et sont âgés de 40 à 59 ans », décrit Sigurd Vedal, le créateur.
Le site ne se cache pas, il souhaite permettre à ces hommes, mariés pour la plupart, de profiter de leur temps libre en compagnie de très jolies jeunes femmes, disponibles pour leur offrir des moments agréables. En contrepartie, ces « sugar babies » vivent, le temps d’une histoire, la vie dont elles ont toujours rêvé.
Une fois mis en relation, les deux tourteraux peuvent entamer leur « sugar relation ». D’après le site, cela signifie qu’« un Sugardaddy et une Sugarbaby peuvent apprécier la vie rêvée, que seul 1% peut toucher du doigt, sans attaches ni attentes irréalistes pour s’encombrer. C’est une relation qui célèbre la douceur de vivre. »
L’objectif en France
Sigurd Vedal a de grandes ambitions chez nous. L’objectif est d’avoir cent mille étudiants français inscrits d’ici la fin de l’année 2017.
Ainsi, pendant près de trois mois le service marketing va cibler les universités parisiennes. Selon le créateur, à terme, 75 % des membres seront des femmes et 25 % seront des hommes.
Controversé, pourquoi ?
En Belgique, le site a été attaqué pour ses publicités jugées « sexistes ». Mais pas que. Certains reprochent à la plateforme de rencontres de maquiller et d’encourager la prostitution des étudiantes. En effet, 68% des membres sont âgées de 18 à 26 ans.
Il n’y a qu’à lire la description : « La sugarbaby cherche à faire progresser ses connaissances à propos de la vie, des affaires, de la culture et bien plus ; tout en gagnant de l’argent de poche pour payer ses frais de scolarité ou ses dettes. »
Le Jury d’éthique publicitaire belge (JEP) avait d’ailleurs jugé que la campagne publicitaire ci-dessus était « contraire à la dignité humaine. »