La femme de François de Rugy, Séverine Servat de Rugy, dénonce une atteinte à la vie privée dans le nouveau roman d’Emilie Frèche. Elle souhaite saisir la justice et obtient l’insertion d’un encart dans l’ouvrage.
Fin août, le roman d’Emilie Frèche, compagne de l’ex-mari de Séverine Servat de Rugy, Jérôme Guedj, paraîtra dans les librairies. Si le roman Vivre ensemble doit dépeindre le tableau des « familles recomposées », la femme du Président de l’Assemblée Nationale saisit la justice. Elle accuse l’ouvrage de porter atteinte à sa vie privée, et surtout à celle de son fils de 11 ans. « Puiser dans la vie privée de mon fils et de ses souffrances intimes est inacceptable, injustifiable« , déclare la journaliste et épouse de François de Rugy.
Une bataille judiciaire naît lorsque Séverine Servat de Rugy décide de saisir la justice et porter plainte. Selon elle, le roman présente son fils, montrant des signes de précocité, comme un « monstre ». Parmi le vocabulaire employé pour le décrire, Emilie Frèche aurait évoqué l’enfant comme « surdoué, précoce, différent« . Tandis que l’ex-femme de l’ancien député socialiste serait qualifiée de « folle », de « cinglée » et de « pute ».
Des encarts dans chaque exemplaire vendu
Maître William Bourdon, l’avocat de Séverine Servat de Rugy, révèle que la journaliste aurait dans un premier temps souhaité interdire la publication de l’ouvrage. Cependant, la discussion juridique a permis d’établir un consensus. Un encart sera assuré dans chaque exemplaire vendu, portant la mention d’atteinte à l’intimité de vie privée. Il indique que « Madame Séverine Servat de Rugy, estimant que des passages du présent ouvrage portaient atteinte de manière répétée à l’intimité de sa vie privée et de celle de son enfant mineur –ce qui a été contesté par l’auteure, qui reconnaît avoir simplement puisé une partie de son inspiration dans son vécu, notamment familial, et romancé en exacerbant les traits des différents personnages– a souhaité l’insertion du présent encart« .
Le démêlé juridique, débuté le 17 juillet, est néanmoins démenti du côté de la romancière. Maître Anne Veil avance que « les écrivains puisent vaguement dans la réalité pour laisser libre court à leur imagination. » Un argument également utilisé par Emilie Frèche qui défend l’idée que tout écrivain puise dans la réalité « une partie de son inspiration (…) notamment familial, en exacerbant les qualités et les défauts des personnages de son roman ». Ce serait ainsi le cas dans Vivre ensemble.
Le combat d’une mère pour son fils
Dans une interview dédiée à L’Express, la journaliste de Gala révèle les motivations d’un recours en justice. La jeune femme n’aurait pas supporté le portrait du personnage de la mère, auquel elle s’associe. Mais c’est principalement l’atteinte à la vie privée de son fils qui l’a poussée à s’en remettre à la justice. Selon elle, des passages du roman demeurent particulièrement violents pour un enfant de 11 ans.
« Aujourd’hui je ne peux pas oublier que mon fils est dépeint dans ce livre comme un monstre. On envisage sa mort à la fin.« — Séverine Servat de Rugy