Le mardi 12 mai 2015, le secrétaire d’état américain John Kerry a rencontré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, ainsi que Vladimir Poutine à Sotchi en Russie, dans la résidence d’été de la présidence russe. Cette première rencontre de hauts dirigeants des Etats-Unis et de la Russie depuis le début de la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée par la Russie semble avoir apaisé les tensions entre les deux géants.
John Kerry, Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine se sont donc rencontrés pendant 4h le 12 mai 2015 afin de parvenir à un accord concernant le cessez-le-feu en Ukraine notamment, car des sujets comme les négociations sur le nucléaire iranien et la Syrie ont aussi été évoqué lors de ces négociations.
UN APAISEMENT DES RELATIONS SYNONYME DE FIN DES SANCTIONS ?
Il semblerait que cette discussion au haut niveau ait été « franche » et qu’elle ait permis aux diplomaties russe et américaine de mieux se comprendre sur des sujets internationaux de grande importance. Ainsi, en signe de détente et d’ouverture, Kerry a conditionné la levée des sanctions américaines et européennes vis à vis de la Russie à un respect du cessez-le-feu mis en place en dans l’est de l’Ukraine.
Du côté du dossier syrien, la Russie ne semble pas faire évoluer sa position. Effectivement, malgré les revers de plus en plus nombreux de l’armée de Bachar Al-Assad, Poutine ne semble pas retirer son soutien au président syrien, même si cela pourrait changer si les échecs militaire syriens se répètent. Concernant l’Iran, Kerry a voulu s’assurer au cours de cette rencontre avec les Poutin et Lavrov du soutien russe à la conclusion d’un accord définitif, au plus tard le 30 juin.
UNE RÉELLE AVANCÉE ?
Mais, malgré toutes ces belles paroles, peut-on réellement considérer ses discussions comme une avancée vers la résolution de la crise ukrainienne notamment ? On peut en douter. En effet, le ministère des affaires étrangères (MAE) russe a clairement fait comprendre qu’il ne laisserait pas les Etats-Unis dicter la conduite de la Russie et conditionne la coopération russe. Cette dernière n’est possible que « sur une base juste et équitable, sans tentative de diktat ou de contrainte. » Enfin, le même MAE souligne bien que le refroidissement des relations entre la Russie et les Etats-Unis n’était pas du fait de la Russie.
On peut évidemment considérer ces déclarations comme une simple stratégie de communication afin de renforcer l’aura de dirigeant fort et indépendant de Poutine. Toutefois, ce genre de déclaration ne doit pas être à la légère et il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une Russie ayant des négociateurs comme Poutine ou Lavrov reste un adversaire redoutable.