Fumeurs d’Haschich, adorateurs de Shiva, les sâdhus parcourent l’Inde et le Népal à la recherche de l’illumination spirituelle. Portrait.
Les sâdhus sont des bien étranges personnages. Ils sont une particularité de l’Inde.
Le sâdhu est celui qui a renoncé à la société, à sa famille, aux biens matériels. Menant une existence de dépouillement, on les appelle des renonçant. Ils mènent une éternelle quête spirituelle, à la recherche de la Réalité Suprême. En Inde, la mâyâ représente l’illusion cosmique. L’homme vit dans un rêve qui n’a aucune existence en dehors de lui-même.
Selon cette philosophie, tout principe de réalité repose sur une erreur. Ce que nous croyons être le monde n’est que le pâle reflet de ce que nos sens permettent de nous en faire percevoir. Le sâdhu désire, par un travail ascétique, se libérer du voile qui enveloppe toute chose. Se libérer de la Mâyâ : l’illusion cosmique.
En Inde, ils sont considérés comme des saints. Ils sont nourris par le don des dévots, qui viennent leur demander conseil. Ils portent les cheveux longs et des dread locks. Ils portent de longues toges orange même s’ils préfèrent la nudité. Parfois couvert de cendres (représentant leur quête de dépouillement), habillé de guenilles ou de peaux de bêtes, un Sâdhu ne passe pas inaperçu.
Ils représentent une très ancienne tradition Indienne. Ils permettent de faire perdurer les enseignements des vieux maîtres spirituels. Pratiquant la méditation, le yoga mais aussi la mortification, on les croit aussi douer de pouvoirs surnaturels. Chacun peut devenir sâdhu, à condition de renoncer aux plaisirs terrestres. Ils sont hors des systèmes de caste.
Ils sont aussi des grands adorateurs de Haschich, qu’ils fument dans des petites pipes nommées Shilom. C’est pour eux l’occasion de transpercer le voile du réel et d’approcher la Réalité Suprême.