La nouvelle ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, est une habituée des postes au gouvernement. À plein temps, elle va devoir rassurer les Français, et faire abstraction du passé.
Elle ne voulait pas abandonner son poste de présidente de sa région, le Poitou-Charentes. C’est l’ex-femme du Président de la République. Mais aujourd’hui, Ségolène Royal est bien ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. François Hollande l’avait annoncé lors de son élection en 2012 : une personne nommée ministre doit abandonner son mandat local : « Les membres du gouvernement consacrent tout leur temps à l’exercice de leurs fonctions ministérielles. Ils doivent, de ce fait, renoncer aux mandats exécutifs locaux qu’ils peuvent détenir. » Ségolène Royal a compris le message. Elle a transmis ses pouvoirs de présidente de région, pour se consacrer à plein temps à son nouveau poste. Un poste qu’elle a déjà occupé du 2 avril 1992 au 29 mars 1993, sous la direction de l’ancien Premier ministre, Pierre Bérégovoy. Cette expérience n’a pas rassuré l’opposition. Sur Twitter, Ségolène Royal, a répondu aux premières attaques.
Contrairement aux basses attaques de l’UMPje n’abandonne pas Poitou CharentesJe transmets la présidence en respect ds personnes et ds règles
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 3 Avril 2014
22 ans jour pour jour, après sa première prise de fonction de ministre de l’Écologie, elle va devoir s’occuper de dossiers importants. En 22 ans, les priorités ont changé, et en 2012, François Hollande rappelait que « Le Changement, c’est maintenant ».
Écotaxe et nucléaire : les chantiers prioritaires
Ségolène Royal avait failli devenir présidente de la République, lors des élections présidentielles de 2007. L’ex-compagne de François Hollande avait aussi subi une défaite à la primaire socialiste de 2012. « Je me remettrai parce que je suis forte ». Elle a tenu parole, et occupera désormais le poste de numéro 3 du gouvernement. En 1992, ses priorités étaient de lutter contre la pauvreté, et contre la pollution des rivières. Elle avait fait voter une loi sur ce dernier sujet. Aujourd’hui, Ségolène Royal va devoir s’attaquer à d’autres problèmes. L’écotaxe ou la question du nucléaire devrait être au centre des discussions, dans les prochaines semaines. À 60 ans, c’est une nouvelle aventure qui commence pour l’ancienne ministre déléguée à l’Enseignement Scolaire. Ça tombe bien, Manuel Valls, le nouveau Premier ministre a estimé que « s’il y a un mot qui doit caractériser notre action, c’est l’efficacité. » Au boulot !
(Micro-trottoir réalisé par Adèle Prugnaud)