Un violent tremblement de terre a ébranlé le Népal samedi 25 avril. De magnitude 7.8 sur l’échelle de Richter, il a entraîné de graves conséquences. Les bilans humains et matériels sont lourds, les associations et pays du monde entier se mobilisent.
C’est avec grande peine que l’Organisation des nations unies (ONU) a annoncé « huit millions de personnes sont touchées par le séisme. » Selon le ministère de l’intérieur népalais « 4 310 personnes sont mortes » dont deux français et « les blessés sont près de 7 900 » selon un porte parole du ministère de l’intérieur. Mais le pire reste à craindre, Sushil Koirala, le premier ministre du Népal, a déclaré à nos confrères de Reuters que le bilan pourrait atteindre 10 000 morts. La France est toujours sans nouvelles de plus de 640 de ses ressortissants. Selon nos confrères de Radio Nova, beaucoup d’enfants ont péri car ils étaient en vacances. Ils auraient peut-être pu être protégés par les établissements scolaires. Depuis le séisme beaucoup de rescapés dorment dehors dans des abris vétustes. Nombre d’entre eux se pressent dans les derniers magasins pour s’approvisionner en denrées alimentaires essentielles, riz, huile… afin de préparer leur départ de la capitale.
Les pertes matérielles sont également désastreuses. De nombreux monuments ont été complètement détruits et ne pourront certainement pas être reconstruits. C’est le cas du temple Trailokya Mohan Narayan, classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Construit en 1680 sous le règne du roi Prithvibendra Malla, il était sur la place Durbar, emblème du Népal. Il avait déjà subit de gros endommagements lors du séisme de 1934 et avait été reconstruit à l’identique.
Sur la même place, le temple Maju Deval, construit en 1690, a également subit de gros dégâts. Il était dédié à Shiva, « le bienfaisant, celui qui porte bonheur. » Cette fois Shiva n’a pas été du côté des népalais.
Pour n’en citer que trois car la liste est bien plus longue, la Tour Dharahara ou Bhimsen, construite en 1832, a perdu ses 213 marches. Complètement détruite par le séisme, elle ne pourra pas être reconstruite une troisième fois. Elle aussi avait déjà subit des dommages lors du séisme de 1934. La tour offrait une vue panoramique de Katmandou.
Pour venir aux secours des népalais M. Koirala a déclaré lors d’une réunion de crise « le gouvernement allait tenter de dépêcher de l’aide – tentes, eau potable et vivres – dans les villages himalayens les plus isolés. » Il a ensuite ajouté « Nous recevons des appels à l’aide de toutes parts. Mais nous sommes dans l’incapacité d’organiser simultanément les secours dans de nombreux endroits, en raison du manque d’équipements et de spécialistes. » Les Nations Unies ont publié un rapport mardi 28 avril, soulignant que plus de 1.4 millions de personnes ont besoin de nourriture. Une grande partie de la population manque également d’eau et d’un toit. Les hôpitaux sont remplis, les médecins travaillent jour et nuit pour tenter de sauver la population mais les conditions de soin sont précaires, ce qui rend le travail difficile. De plus, le seul aéroport international du Népal est bloqué ce qui complique l’accès aux aides humanitaires.
De nombreux pays se sont mobilisés et proposent des aides financières. C’est le cas des Etats-Unis, qui souhaite verser 10 millions de dollars, l’Australie 4.7 millions ou encore la Norvège 3.5 millions d’euros. La France quant à elle prévoit d’envoyer un deuxième avion contenant 40 tonnes d’aide humanitaire (médicaments, générateurs électriques, nourriture.) François Hollande a exprimé lundi 27 avril « la solidarité de la France aux autorités et au peuple népalais. » Des grandes firmes telles que Google soutiennent le Népal. Le logiciel, Person Finder, permet aux internautes soit de rentrer les données correspondantes aux personnes recherchées soit rechercher directement quelqu’un. Selon nos confrères de Slate, le logiciel avait déjà été lancé en 2010 après le séisme de Haïti.
Pour plus d’informations, reportage de France Info, « La course contre la montre des secours »