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La semaine de folie d’Alain Juppé

Après avoir été élu « homme politique de l’année » par le magazine GQ, Alain Juppé, 69 ans, a essuyé un vent de « Bernie » pour enfin se faire huer lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy

Après avoir été élu « homme politique de l’année » par le magazine GQ, Alain Juppé, 69 ans,  a essuyé un vent de « Bernie » pour enfin se faire huer lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy.

 

Le prix de l’humour politique 2014 (« En politique, on est jamais fini ; regardez-moi ! ») n’a pas suffi à Alain Juppé. Une semaine après avoir fait la Une du magazine les Inrockuptibles, l’homme de droite se retrouve en couverture du magazine masculin GQ. Son nouveau titre : homme politique de l’année. Un titre qu’il a reçu avec beaucoup de plaisir et de malice, en témoigne sa déclaration lors de la remise de prix : « Je sais que c’est un prix annuel, donc il va durer 12 mois. Et ma seule frustration ce soir, c’est que si j’avais vraiment le choix, j’aurais choisi mon millésime 2017. ».

La résistance de mamie Chirac

Les faits se sont passés au Quai Branly, à Paris, le 21 novembre dernier. Chaque année se tient le prix de la fondation Jacques Chirac. A cette occasion, une belle brochette de personnalités politiques était là. Xavier Darcos, Alain Juppé, le couple Chirac et même le président François Hollande. Outre la complicité évidente qui a uni les deux présidents issus de Corrèze, ce qui a retenu l’attention des caméras est l’attitude de Bernadette Chirac envers Alain Juppé. Soutien inconditionnelle de Nicolas Sarkozy, la dame a en effet refusé de lui serrer la main lors de cette soirée. En revanche, celle échangée entre le maire de Bordeaux et François Hollande a été particulièrement appuyée. Et remarquée.

Hué sur ses propres terres

Ambiance plus houleuse à Bordeaux le lendemain. Alain Juppé est intervenu au début du meeting de Nicolas Sarkozy organisé dans sa ville. Ce qu’il a dit n’a apparemment pas plu aux 4 000 personnes présentes. Il a déclaré : « Je suis convaincu qu’il faut un large rassemblement de la droite et du centre si nous voulons battre la gauche ». Les hués se sont élevées, couplées d’un nom : « Nicolas ! Nicolas ». Pas de quoi arrêter monsieur le maire, qui a continué sur sa lancée, appelant à « préparer une primaire ouverte » pour 2016. Il n’a pas oublié au passage de tacler son adversaire présent : « Je ne me laisse pas pour ma part impressionner par des mouvements de foule ! ». La phrase fait référence à l’attitude de Nicolas Sarkozy la semaine dernière sur l’abrogation de la loi Taubira. Quid de la semaine prochaine ?

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