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Seriefonia raconte … L’histoire sans fin (1984)

Pour cette nouvelle formule de Seriefonia, l’émission vous raconte musicalement le film culte L’histoire sans fin.

C’est la septième saison déjà… & C’est toujours SérieFonia…

[« SérieFonia : Season VII : Opening Credits » – Jerôme Marie]

[« EXTRAIT SONORE : L’Histoire sans Fin »]

[« The Neverending Story – Bastien’s Happy Flight » – Klaus Doldinger]

Sept ans… Sept saisons. C’est l’âge de raison. Il faut savoir évoluer et se renouveler… C’est pourquoi cette année, SérieFonia se fera plus cinématographique que thématique. Au lieu de s’arrêter sur la carrière d’un compositeur ou sur un aspect particulier d’une production, c’est l’histoire-même d’une œuvre culte… qu’il s’agisse d’un film ou d’une série… que je vais dorénavant vous retracer en musique(s). Et pour inaugurer ce nouveau voyage mensuel… Autant remonter aux origines-mêmes de ma propre cinéphilie, en vous narrant la magnifique histoire sans fin… de L’Histoire sans Fin…  

[« The Neverending Story – Song » – Giorgio Moroder]

Une chanson de générique d’ouverture emblématique… écrite et composée par Keith Forsey & Gorgio Moroder… Et interprétée par Limahl et Beth Andersen en septembre 1984. Et là… Bim! Premier « Fun Fact » : The Neverending Story, devenu tube planétaire, n’apparait même pas dans la version originale allemande du film… Qui s’ouvrait pour sa part comme ça…

[« Die Unendliche Geschichte – The Neverending Story » – Klaus Doldinger]

Car oui, Die Unendliche Geschichte, de son titre original, reste avant tout un long-métrage allemand… Réalisé par un allemand (Wolfgang Petersen)… Et tiré du roman du tout aussi allemand Michael Ende… édité pour la première fois en septembre 1979. Mais la portée de son message, elle, se veut résolument universelle. Pour preuve, le magazine germanique de référence, Der Spiegel, le hisse immédiatement à la plus haute position au classement des bestsellers de son temps… Une première place qu’il conservera pas moins de 113 semaines ! Néanmoins, ce n’est qu’à travers la distribution du film au début des années 80 que les différentes traductions se verront enfin distribuées à l’international… En 1983 pour les USA et l’Angleterre… Puis l’année suivante pour la France, pour accompagner la sortie du film le 21 novembre de l’année 1984…

[« The Neverending Story – L’Histoire sans Fin » – Giorgio Moroder]

Vous ne rêvez pas… Et même si c’est parfois très difficile de s’en rendre compte… Limahl a bel bien interprété L’Histoire sans Fin en français dans le texte spécialement pour l’occasion… Enfin… Heureusement que la chanteuse Ann Calvert se substitue à Beith Anderson pour l’accompagner sur le refrain… Sinon, on ne comprendrait rien du tout… Mais avant d’en arriver plus concrètement au film, rembobinons de quelques années… Qui était donc Michael Ende ? Celui à qui, finalement, on doit tout… et qui… Comme il se doit… A littéralement exécré le long-métrage adapté de son œuvre… Oui… Je sais… Ça parait fou mais ça n’en est pas moins vrai…

[« Die Unendliche Geschichte – Creature of Darkness » – Klaus Doldinger]

Michael Ende est né en novembre 1929 en Bavière… Son père était peintre surréaliste et sa mère bijoutière. Il a commencé à écrire des ouvrages pour la jeunesse à compter du tout début des années 60… et son premier héros, qu’il décline à travers plusieurs histoires, s’appelle Jim Bouton… Un apprenti chauffeur de locomotive qui se découvre un destin bien plus grand lorsqu’il se lance à l’aventure du vaste monde au côté de son ami Lucas… Mais c’est surtout avec Momo, publié en 1973, que l’auteur germanique se fait véritablement un nom. Il y est question du temps. Volé ou perdu par une institution perfide, qu’une petite fille va tenter de rendre aux habitants floués… Elle qui, pourtant, vit dans les ruines d’un vieil amphithéâtre. Une fable au lien déjà étroit entre l’absurdité du monde des adultes et l’espoir que représente celui des enfants… Et portée à l’écran par Johannes Schaaf en 1986, sur une musique d’Angelo Branduardi…  

[« Momo (1986) – Theme » – Angelo Branduardi]

A noter que, dès 1978, Michael Ende déclinait déjà lui-même son roman en un opéra composé par Mark Lothar… Après quoi, nombre de productions scéniques internationales, dont la France, ont régulièrement suivies au fil des ans… Mais c’est naturellement à partir de septembre 1979 que tout bascule vraiment. Car son Histoire sans Fin, quintessence de l’exploration de l’importance-même des rêves et de l’imagination, allait non seulement devenir un authentique classique du genre dans le monde entier… et… bientôt… LA plus grosse production cinématographique jamais financée par l’Allemagne…   

[« Die Unendliche Geschichte – Flug zum Elfenbeinturm » – Klaus Doldinger]

Durant près d’un an, entre 1983 et 1984, le tournage de L’Histoire sans Fin s’enchaîne depuis les studios Bavaria en Allemagne jusqu’aux nombreux décors naturels répartis entre le Canada, la Californie et l’Espagne… Avec son budget, colossal pour l’époque, de soixante millions de Deutsche Mark, le film est malgré tout principalement shooté en langue anglaise… Les deux principaux héros masculins, Bastien et Atreyu, étant interprétés par des Américains et la Petite Impératrice par une Iranienne. Ce qui, bien entendu, est favorisé par la distribution du film à l’international par Warner Bros. Chaque plan de Fantasia se veut une invitation vers l’inconnu… Vers le jamais vu. Les équipes artistiques et les spécialistes des effets spéciaux doivent tout inventer… Le plus souvent au fur et à mesure… D’une façon ou d’une autre, les mots doivent jaillir des pages et prendre vie à l’écran…  

[« EXTRAIT DU LIVRE » sur le morceau The Auryn]

Cette Neverending Story, c’est donc celle du jeune Bastien, vivant seul avec son père depuis le décès récent de sa mère… Rêveur et solitaire, il est régulièrement malmené par ses « camarades » de classe et préfère se réfugier dans les livres plutôt que de se confronter à la réalité. Quand un mystérieux roman titré L’Histoire sans Fin se fraie un chemin jusqu’à lui, il s’isole dans le grenier (ou une remise dans le livre originel) et commence à lire l’aventure du tout aussi jeune mais non moins intrépide Atreyu, parcourant tout Fantasia à la recherche d’un remède à la maladie dont souffre la Petite Impératrice… Alors même qu’une force redoutable, le Néant, absorbe littéralement tout sur son passage. Peu à peu, Bastien découvre la nature-véritable du livre qu’il a entre les mains et peine à accepter l’importance que lui-même occupe au sein du récit…

[« Die Unendliche Geschichte – Phantisien » – Klaus Doldinger]

A lire aussi : On a vu … L’histoire sans fin, le film culte de 1984 (Max) | VL Média (vl-media.fr)

En réalité, le film de Wolfgang Petersen n’adapte que la première moitié du roman… Et s’arrête, de façon assez inattendue, sur le moment ou les réalités de Fantasia et de notre monde se confondent… Sauf que, dans le livre, si Bastien va bien à Fantasia… Fantasia ne vient pour autant jamais à lui. Car si lui peut effectivement se retrouver propulsé dans l’histoire… tous ceux qu’il y croise sont, en retour, incapables de s’inviter dans notre « vérité » sans y rester piégés à tout jamais et devenir de simples « mensonges »… Et encore moins un dragon qui volerait au-dessus des buildings juste pour poursuivre trois p’tits cons afin de les flaquer dans une poubelle ! Lorsqu’il découvre ce que les cinéastes veulent faire de sa fin… qui, rappelons-le, n’en est intrinsèquement pas une… Michael Ende devient absolument fou de rage… et se lance dans une campagne sans précédent visant à stopper net la production du long-métrage… Menaces, Procès, campagne de boycott… Il crie haut et fort et partout que jamais ô grand jamais Die Unendliche Geschichte deviendra un jour The Neverending Story… Et, en un sens, il avait raison.

[« The Neverending Story – Swamps of Sadness » – Giorgio Moroder]

C’est un fait : la fin du film trahie ouvertement le fondement-même de celle du livre. Pourtant, en l’absence concrète de toute perspective de suite directe, il faut bien que Wolfgang Petersen achève son récit d’une façon suffisamment convaincante s’il entend ne pas frustrer les spectateurs… Et boucler la boucle en permettant à Bastien d’obtenir justice sur ses oppresseurs lui parait être la meilleure solution. Cinématographiquement parlant, c’est vrai… ça marche… et ces images de Bastien volant au cœur de la ville sur le dos de Falkor au son d’une partition en tout point héroïque en fait la conclusion hollywoodienne idéale. La preuve : la séquence est restée culte dans les cœurs de tous les enfants aujourd’hui devenus grands ! Je n’ai d’ailleurs pas résisté à vous le faire entendre dès l’ouverture de cette émission… Mais d’un point de vue strictement littéraire… Force est de constater que Michael Ende avait fichtrement bien raison… 

[« EXTRAIT DU LIVRE » sur le morceau « Atreju’s Berufung/Auryn Thema »]

Si vous avez le film en tête, vous vous rendez bien compte que les choses ne déroulent pas vraiment comme dans l’extrait du roman que je viens de vous lire ! Ah oui… et d’ailleurs, dans le livre, le dragon, Falkor, s’appelle donc en réalité Fuchur…

Pour le coup, la fin du film reste strictement la même dans le montage allemand originel et le montage dit « international » qui a fait son succès. Car oui, il y a bien donc eu deux versions d’exploitation différentes à la sortie du film. La version germanique étant plus longue d’une bonne dizaine de minutes… Et il s’agit là de minutes importantes ! La plupart montrant Bastien non plus comme un simple rêveur, mais au contraire comme un petit garçon désespérément seul… ouvertement triste et déprimé… qui aimerait se reconnecter avec ce père pour qui il semble presque être devenu un étranger. Eparpillées tout le long du film, ces quelques minutes en moins se révèlent absolument cruciale pour la psychologie du personnage et, par extension, contribuent à faire de Die Unendliche Geschichte un long-métrage beaucoup brutal… réaliste-même en un sens… que ne l’est The Neverending Story. Une sensation, un sentiment, d’ailleurs avant tout marqué par la différence significative du traitement sonore et musical… 

[« The Neverending Story – Artax’s Death » – Giorgio Moroder]

Impossible de se remémorer L’Histoire sans Fin sans raviver le pire trauma de toute notre enfance… Dès la première demi-heure de film, Artax, le beau cheval blanc d’Atreyu s’enlise lentement dans les marécages de la mélancolie… Sans que le héros puisse faire quoi que ce soit pour le sauver. Aussi disparait-il, froidement, sous les torrents de larmes que nos jeunes yeux ne peuvent s’empêcher de déverser devant ce spectacle, pour le coup, absolument tout sauf hollywoodien. Eh bien, dans la version internationale, que vous venez d’entendre, le compositeur Giorgio Moroder titille encore un peu plus nos émotions à travers ce crescendo d’une grande tristesse et d’une d’autant plus grande efficacité. Or, la vision du montage allemand se veut plus éprouvant encore…  

[« EXTRAIT SONORE : Die Unendliche Geschichte »]

Non, vous ne rêvez pas… Il ne comporte absolument pas de musique. Seuls les cris d’Atreyu et les hennissements apeurés d’Artax résonnent dans les haut-parleurs… Hennissement qui, pour le coup, avaient été supprimés dans le montage international afin de rendre la scène un peu moins « difficile » à sa découverte. Les plans sont un peu plus longs… le désespoir d’Atreyu encore plus palpable… Bref, si vous pensiez avoir éprouvé le summum de vos émotions à l’époque…  Tournez-vous vers la version originale et multipliez-les par dix. D’autant qu’une fois la mort d’Artax survenue, le compositeur Klaus Doldinger s’immisce à nouveau dans l’intrigue et accable encore un peu plus le jeune héros avec un thème d’une froideur, d’un gravitas, tout simplement jamais entendu dans ce que beaucoup pensaient n’être qu’un simple petit film fantastique pour enfants…   

[« Die Unendliche Geschichte – Artax’s Death » – Klaus Doldinger]

Ce que l’on sait moins c’est que, en vue de la distribution internationale, c’est vers un certain Steven Spielberg que s’est tourné le réalisateur Wolfgang Petersen afin de lui demander conseils… Et c’est donc nul autre que Tonton Steven qui a identifié les points de coupes à opérer afin de rendre le récit un peu plus dynamique qu’il ne l’était dans son montage original. Un bout de plan par ici… un cut par là… Sans presque rien changer aux dialogues, le papa de E.T. est parvenu à proposer un réassemblage certes plus compact mais non moins cohérent. Parfois on y perd… essentiellement en psychologie de personnages, comme précédemment évoqué à propos du mal être de Bastien… Parfois on y gagne… La première assemblée dans les hauteurs de la Tour d’Ivoire, notamment, est bien plus riche. On y voit en détails beaucoup plus de créatures et d’invités… et à y regarder encore d’un peu plus près… on peut noter que C3PO, E.T. et même un couple de Ewoks sont de la partie !

[« The Neverending Story – Ivory Tower » – Giorgio Moroder]

L’autre grande différence entre les deux montages réside donc dans sa… ou plutôt ses… partitions musicales. Toujours dans cette volonté de dynamiser un peu les choses, les Américains font appel à Giorgio Moroder… Alors principalement connu pour ses contributions à Scarface, Flashdance, La Féline… et naturellement Midnight Express, pour lequel il raflé l’Oscar en 1979… le musicien à large dominante électro ne se contente pas d’écrire la chanson-générique portée par Limahl… On a déjà parlé du cas de la mort d’Artax et vous venez d’entendre sa « vision » de la découverte de la Tour d’Ivoire… Mais on lui doit aussi de nouvelles approches musicales et atmosphériques ; telles que Falkor endormi ou la traversée de certains décors désertiques…

[« The Neverending Story – Ruined Landscape » – Giorgio Moroder]

Il faut admettre qu’il apporte une couleur supplémentaire et différente à la perception de Fantasia… Et qui fonctionne à 200%… En réalité, les deux montages sont aussi pertinents l’un que l’autre… Ce qui, franchement, est extrêmement rare. Disons, pour schématiser, que la version internationale sera mieux perçue par les enfants… et que l’originale Allemande a plus de quoi séduire les adultes… Alors… Je ne vais pas vous redresser le portrait de Môsieur Giorgio Moroder, que j’adore par ailleurs, car il a déjà eu droit à son SérieFonia en 2018… Restez bien jusqu’à la toute fin de l’émission… Je vous la rediffuserai pour l’occasion… Du coup, intéressons-nous plutôt à Klaus Doldinger, puisque… hé… c’est lui le vrai compositeur de L’Histoire sans Fin !

[« Die Unendliche Geschichte – Das sydliche Orakel » – Klaus Doldinger]

Né à Berlin en 1936, le petit Klaus Doldinger traverse les années de guerre avant de pouvoir intégrer le conservatoire de Dusseldorf en 1947… Il y apprend le piano et la clarinette et en ressort diplômé dix ans plus tard. Dans l’entre-temps, il se joint à plusieurs groupes… Puis, au début des années 60, il officie surtout en qualité de saxophoniste et se spécialise dans le jazz. En 71, il inaugure le groupe de jazz fusion Passport… qui connait une jolie petite carrière à l’international. En parallèle, il travaille déjà sur quelques productions TV et ciné… A commencer par les principaux thèmes de la série policière Tatort… Une véritable institution qui compte pas moins de… 50 saisons ! Gageons qu’il n’a pas signé tous les épisodes ! Mais qu’à cela ne tienne ! il le joue toujours en concert avec ses potes de Passport ! Et toujours avec le même enthousiasme ! La preuve… l’extrait qui suit date de 2021 !

[« Tatort – Theme (Live) » – Klaus Doldinger]

Bon, le son n’est pas terrible… il s’agit d’un enregistrement à la volée… L’original, c’était ça…

[« Tatort – Theme » – Klaus Doldinger]

En 1974, il rencontre Wolfgang Petersen pour le film Einer von uns Beiden… Un thriller psychologique qui marque le début de leur collaboration, quelques années avant la consécration que représentera Das Boot ; d’après le livre écrit par le journaliste de guerre Lothar-Gunther Buchheim à peine un an plus tôt. On y suit l’équipage du sous-marin U-96 durant son périple vers la Bataille de l’Atlantique durant la Seconde Guerre Mondiale. Le film est extraordinaire… Il est d’ailleurs remonté en version longue sous la forme d’une mini-série en 1985… Avec autant de succès. Et la musique de Das Boot… ça donnait ça…

[« Das Boot – Titel » – Klaus Doldinger]

Leur film suivant sera L’Histoire sans Fin. Pour lequel il se nourrit littéralement de tous ses styles… et les réinvente en fonction des besoins inhérents à la fantasy ; avec une dominante symphonique, tantôt épique, tantôt intimiste… Ce que réclame, précisément, la dualité de l’intrigue. Car, comme dans le livre, la magie répond au drame… et le drame à la magie…

[« Die Unendliche Geschichte – Mondenkind » – Klaus Doldinger]

Dans le roman, Bastien est un enfant potelet et mal dans sa peau. Une image plutôt très éloignée de celle que renvoie le choix du jeune Barret Oliver dans le rôle. Idem, Atreyu est bien un guerrier… Mais il a la peau verte. Ce qui n’est pas le cas de Noah Hathaway… Vous me direz, ils ont bien essayé ! Mais c’était visuellement trop mauvais et l’idée a immédiatement été écartée. Des déviances significatives par rapport au livre, qui démontrent bien la volonté d’hollywoodiser le propos… Dans le film, Bastien nourrie son imaginaire à travers les exploits d’Atreyu et développe envers lui une véritable fascination liée au phénomène d’indentification. Il vibre avec Atreyu… Tandis que dans le roman, leur rapport est bien plus complexe… C’est la frustration, puis la jalousie qui prédominent longtemps chez Bastien. Le jeune guerrier, beau et intrépide est tout ce qu’il n’est pas par nature. Amitié à l’écran… Rivalité profonde dans les pages… Plus on creuse et plus on comprend ce qui a pu décevoir Michael Ende à ce point… D’autant que, comme déjà dit, le film s’arrête au beau milieu du roman !  

[« The Neverending Story – Sleepy Dragon » – Giorgio Moroder]

Au bilan… Je ne peux que vous encourager à… lire le livre… voir les deux versions de 1984… et écouter les deux musiques du film… Vous verrez, vous y trouverez à chaque fois un plaisir, une émotion différente… Tels les serpents de l’Auryn, symbole-même du cœur de Fantasia et de sa Petite Impératrice, chaque proposition s’entrecroise et se répond en une infinité de sentiments contrastés mais complémentaires. Chaque œuvre se nourrissant de l’autre. Car L’Histoire sans Fin, c’est plus qu’un film daté ou un vieux roman aux couleurs pastelles des seventies, écrit tel un abécédaire d’écolier réinventé… C’est un symbole. Une preuve que l’imaginaire reste le plus grand pouvoir d’entre tous. Un pouvoir multigénérationnel, qui plus est transcendé par la force de la musique… Comme le prouve cette reprise inattendue de la chanson-titre, pour le grand final de la saison 3 de Stranger Things… Un moment aussi euphorisant que hors du temps… résonnant comme le plus beau des clins d’œil aux générations d’avant…

[« Stranger Things (saison 3) – Neverending Story » – Gaten Matarazzo & Gabriella Pizzolo]

Bien sûr, j’aurais pu vous parler de L’Histoire sans Fin 2, sorti en 1990. Sur une partition de Robert Folk…

[« The Neverending Story II, The Next Chapter – Flight of the Dragon » – Robert Folk]

De L’Histoire sans Fin 3, sorti en 1995 sur une musique de Peter Wolf…

[« The Neverending Story III, Escape from Fantasia – Fantasian Homecomming » – Peter Wolf]

Ou encore de la série animée… Qui est d’ailleurs celle qui respecte le mieux des designs et intentions du premier film… 26 épisodes Franco-allemand-canadiens, mis en musique par Milan Kymlicka, également en 95…

[« The Neverending Story, The Animated Series – Theme » – Milan Kymlicka]

Et enfin de la série télévisée Les Contes de L’Histoire sans Fin… Produite au Canada entre octobre 2001 et janvier 2002 sur des compositions de David Bergeaud et Niels Bye Nielsen…

[« Tales from The Neverending Story – Theme » – David Bergeaud & Niels Bye Nielsen]

Oui… J’aurais pu vous en parler… Mais je n’en ferai rien… Tout simplement parce que, tout ça, eh bien, c’est une autre histoire…

[« The Neverending Story – The Neverending Story (Live 2023) » – Giorgio Moroder]

[« SérieFonia – Saison 1, Episode 10 »]

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