D’après une nouvelle étude, avec la baisse actuelle du taux de fécondité et la hausse de la mortalité due au vieillissement de la population, la population se dirige vers une diminution record qui la verrait réduite de moitié, à environ 4 milliards d’habitants, en 2100.
Alors que la population mondiale s’apprête à dépasser le cap des 8 milliards d’êtres humains sur Terre d’ici novembre prochain d’après l’ONU, qui avance également que cette dernière dépassera le cap des 10 milliards d’habitants en 2100, une étude de l’économiste James Pomeroy, rapportée par Les Echos, viens s’opposer à ces prédictions.
Une population réduite de moitié d’ici 2100
D’après cette nouvelle étude, contrairement aux chiffres annoncés par l’ONU, il n’y aura pas 10 milliards d’habitants sur Terre mais seulement 4 milliards, soit l’équivalent de la population actuelle divisée par deux en 80 ans. Cette évolution négative s’explique, selon l’économiste, par une baisse de la natalité et une mortalité en hausse due au vieillissement de la population. En effet, l’économiste indique dans son étude que « la probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement ».
James Pomeroy et l’ONU partage un constat dans leurs différents rapports : la population mondiale va d’abord connaître un pic avant de rapidement décroitre. En revanche, leurs opinions divergent par rapport à la date à laquelle ce pic sera atteint. Selon l’ONU, la population mondiale connaitra son pic dans les années 2080. Cette thèse s’oppose à celle de l’économiste qui le voit arriver bien avant, en 2043. Cette arrivée prématurée s’expliquerait par la chute du taux de fécondité : d’après le rapport de l’ONU, en 2021, ce dernier était de 2,3 enfants par femme, contre 5 en 1950, et sera de 2,1 en 2050.
Des disparités entre les continents
Toujours d’après James Pomeroy « Le recul du taux de fécondité est global mais pour certains pays, à l’instar de ceux d’Afrique subsaharienne et d’Asie, le niveau, bien qu’en recul, permet une poursuite de la croissance de la population ».
En d’autres termes, l’Afrique va venir occuper une plus grande part dans la population mondiale avec un nombre élevé de jeunes. Les pays développés et certains pays émergents sont loin d’être dans le même cas. A Hong Kong, à Singapour, en Corée du Sud et à Taïwan, l’actuel taux de fécondité permet de prédire une division par deux de leur population d’ici à la fin du siècle. La Chine présente également un cas similaire .
Dans le cas de l’Europe, « au rythme où vont les choses, la population aura diminué de moitié avant 2070, le continent risquant de perdre 400 millions d’habitants d’ici à 2100 ». La France compterait alors 62,3 millions d’habitants et l’Allemagne 70,3 millions. Selon la tendance actuelle, la population indienne atteindrait 1,54 milliard d’habitants en 2050 tandis que la Chine verrait la sienne diminuer à 1,17 milliard.
James Pomeroy voit sa prédiction comme un espoir face au dérèglement climatique.