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Le Slam de Shaka Ponk aux Eurockéennes!

Shaka Ponk sur VL

Pour cette 3 ème journée des Eurockéennes, les festivaliers avait du choix musical, en passant par du reggae avec le jamaïcain Chronixx, du rap avec le concert très attendu de Damso, ou du rock, avec le groupe mythique Queens of the Stone Age. La soirée a fini sur la belle scène de la plage avec la performance de Thérapie Taxi.

Pour cette dernière journée des Eurockéennes, nous avons pu vu voir Eddy de Pretto, Liam Gallagher, et le bouquet final, Shaka Ponk qui a clôturé ce festival en beauté, avec un public en folie. Les spectateurs ont pu assister à une battle entre les musiciens et les avatars de Bowie, Prince et Kurt Cobain. Ajoutant, un « slam » réussi de Frah sur un public en délire!

VL a pu les rencontrer.

La pochette de l’album a fait polémique sur les réseaux sociaux, jugée comme étant choquante. Quel message vouliez-vous passer?

C’est une métaphore, il ne faut pas voir cela au niveau réel. C’est un message disant qu’il n’y a pas une espèce qui a le droit de décimer une autre, c’est l’égalité entre les singes et les enfants. Nous l’avons fait de manière optimiste et jolie. Mais chacun la perçoit en fonction de ce qu’il est lui-même. Les gens qui ont des démons difficiles à canaliser, peuvent voir des choses plus complexes. Chacun peut interpréter à sa façon et c’est aussi l’intérêt de la chose. Pour info, le singe est mineur mais la fille est majeure (rire).

Le titre de l’album s’appelle « Evol », comme évolution? ou c’est un anagramme qui dit Love?

C’est une équation, un problème, l’anagramme « Love » peut être aussi la solution. Nous sommes à un stade dans l’évolution, où nous commençons à franchir une ligne, mais pas dans le bon sens, et l’amour peut être la solution pour essayer de faire un demi-tour.

Pourquoi avoir fait cette reprise de Nirvana, la chanson « Smells Like Teen Spirit » un souvenir de jeunesse?

Oui, grand monsieur, grand respect, et oui un souvenir de jeunesse avec un style et une pâte musicale que l’on n’entend plus du tout en France. Nous avons choisi ce titre car nous devions faire les 25 ans de Taratata, nous voulions faire un « revival » du rock’n’roll. Nous voulions nous faire plaisir, par contre, nous pensions nous prendre un vent monumental par le public. Nous étions déjà contents que les gens reconnaissent la chanson. Nous avons mélangé du Gospel et du Rock. Nous pensions que ce titre allait passer inaperçu mais nous étions surpris des réactions. Le lendemain, les messages que nous avions reçu étaient incroyables, c’était rassurant.

Cet album est plus rock que l’ancien, que pouvez-vous en dire?

Quand nous nous sommes installés dans notre lieu à Paris pour réfléchir à la suite, nous avions déjà pas mal de morceaux mélangeant dance, rock, comme nos aimons bien. Nous avons rencontré des producteurs, des radios et des professionnels de la musique pour leur demander ce qu’ils en pensaient. Ils ont dit « attention les gars, il y a quelque chose qui s’appelle de la pop urbaine et il n’y a plus que cela maintenant, alors évitez de faire des trucs trop rock ». Alors, on s’est dit que nous allions faire un bon truc bien rock comme dans le vieux temps, bien vintage.

Vous avait fait un featuring avec Edouard Baer, comment cela s’est-il passé?

Il nous fallait un featuring. C’est le concept mercantile de la musique, il faut souvent « featurer », c’est-à-dire mélanger le public avec ceux des autres artistes, afin d’en avoir davantage. Et nous avons trouvé une bonne idée, Edouard était le mec que nous écoutions tout les matins à 7h, lorsque nous étions en production, et nous le voulions parce qu’il est fou. C’est un mec hyper touchant et décalé, c’est le plus punk des artistes que nous avions autour de nous et donc, nous lui avons proposé une collaboration, c’était folklorique.

Vous êtes en pleine nature au festival, l’écologie ça vous concerne beaucoup, vous avez fondé une association d’artistes The freaks. Pourquoi?

Nous avons beaucoup échangé avec la fondation autour de la nature et l’homme depuis 3 ans. L’implication des gens qui ont beaucoup de followers était importante sur la façon de faire passer un message concret et compréhensif. Nous avions fait un truc sur une tournée de Zénith, pour la fondation qui avait lancé « My Positive Impact », et durant le concert, nous en parlions, nous faisions un discours, et les gens étaient hystériques et receptifs aux messages. Les gens sont sensibles aux messages et sentent le danger imminent mais ils ne le comprennent pas trop. On  a essayé de trouver un moyen de cumuler les forces et techniques pour que cela soit le plus efficace possible. On dit aux gens que c’est parce que dans ta vie professionnelle, tu pollues ou que les politiques avancent à 2km/h, qu’il n’y a pas de solution. Tu peux décider dans ta vie personnelle de changer des petits trucs qui peuvent être efficaces. Nous travaillons sur une vingtaine, trentaine de gestes très faciles à adopter et qui sont de vraies solutions. On demande à des artistes et people d’adopter ses gestes à leur rythme et via le site, www.the-freaks.fr,  de l’expliquer.

 

La vraie énergie de Shaka Ponk se trouve sur scène, est-ce que vous la travaillez?

Cela se travaille tout seul, avec le temps. Dans le cadre de notre apprentissage de groupe rock, nous avons du faire nos preuves en faisant des 1ères parties. Nous devions assurer parce que les gens ne venaient pas nous voir nous, mais le groupe d’après. Donc, il fallait savoir les chopper, leur prouver notre sincérité, notre envie de donner notre maximum et cela ne se fait pas seulement sur une gueule ou des chansons, mais aussi dans l’attitude. Nous avons eu besoin de nous démarquer, et maintenant cela est devenu génétique.

Aujourd’hui, vous finissez ce festival  sur la grande scène, comment vous vous sentez?

Vieux (rire). Minuit, c’est une heure un peu chiante, t’es pas construit à te rouler par terre à minuit, mais plutôt à 22h ou 5h du matin parce que tu as passé une très bonne soirée. Mais aux Eurockéennes, nous avons toujours joué tard, il y avait toujours du monde.

http://www.shakaponk.com/

 

Ainsi s’achève les Eurockéennes avec un joli bilan pour ce 30ème anniversaire, un record au niveau des entrées plus de 130’000 festivaliers, 15’000 campeurs, une large et belle programmation, un très beau site, de nombreux bénévoles, une sécurité renforcée et diverses actions sociales mises en place. Un succès pour ces 4 jours de festival!

 

About author

Animatrice de L'After School et comédienne.
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