Une semaine après l’épreuve écrite du bac français, l’auteure Sylvie Germain est menacée sur les réseaux sociaux par des lycéens. La raison ? Un extrait de son livre, choisi pour le sujet, jugé trop difficile.
Jeudi dernier, Sylvie Germain ne s’attendait probablement pas à autant de bruit autour d’elle. Pour cause, le sujet du bac de français écris, que passaient les élèves de première, portaient sur un extrait de son livre « Jours de colère ». Pour de nombreux élèves, le texte était trop difficile et c’est à cause de cela qu’ils ont raté leur épreuve. Les adolescents ont donc commencé à harceler et menacer l’auteure sur les réseaux sociaux.
« Je ne me sens pas concernée personnellement »
Contactée par Le Figaro, Sylvie Germain était dans l’incompréhension : « Je ne suis qu’un prétexte, je ne me sens pas concernée personnellement ». L’auteure a ensuite pointé l’immaturité, le manque de curiosité et d’ouverture d’esprit ainsi que la « haine de la langue » de ces lycéens. Sylvie Germain est ensuite revenue sur l’extrait en question. « Le passage à analyser n’était pas délirant, le vocabulaire était accessible » explique-t-elle. Elle a ensuite repointé les soucis des élèves et notamment leur manque de vocabulaire. Pour elle, « certains se contentent d’un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu élaboré leur est un défi, un outrage ».
Le même refrain tous les ans
Chaque année, les élèves de première trouvent quelque chose pour justifier leurs difficultés pendant l’épreuve écrite de français. Cette épreuve reste parmi les plus complexes du baccalauréat, notamment dans son facteur texte du sujet. En 2019, les élèves avaient été surpris par le nom de l’auteure Andrée Chedid. Nombreux sont ceux qui ont écrit « le poète » ou « il » pendant tout leur développement. C’est donc le même refrain après chaque épreuve et ce n’est pas près de s’arrêter. Cette année la victime est madame Sylvie Germain. Elle espère de son côté que tout ceci s’arrête rapidement.