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5 conseils pour réussir son épreuve de grand oral au Bac

Après l’épreuve de philosophie de ce mercredi 15 juin, place au Grand oral pour les élèves de Terminale. Voici 5 conseils pour réussir cette épreuve qui commence lundi.

Bien maîtriser ses sujets

C’est peut-être le conseil le plus évident mais c’est sans doute le plus important pour le Grand oral. Pour être convaincant, il est nécessaire de montrer ses connaissances au jury. Il faut donc bien connaître l’ossature des textes (le plan, les mots-clés, les transitions) et maîtriser l’introduction et la conclusion. Il est toutefois recommandé d’éviter le par cœur. Selon Bertrand Périer (auteur de La parole est un sport de combat), c’est un risque d’ajouter « au stress de la prise de parole en public le stress du trou de mémoire. » « Il faut y aller avec une idée claire de ce qu’on va dire, mais pas nécessairement des mots qu’on va utiliser. L’important ce sont les idées, pas les mots. »

Il faut y aller avec une idée claire de ce qu’on va dire, mais pas nécessairement des mots qu’on va utiliser. L’important ce sont les idées, pas les mots.

Bertrand Périer, avocat et spécialiste de l’art oratoire, pour CNews

Il est aussi judicieux d’anticiper les questions du jury, notamment celles concernant l’orientation après la Terminale. Elles portent notamment sur les liens entre les sujets de Grand oral et l’orientation, Parcoursup et son projet professionnel.

Se détacher de son support

Pendant les 20 minutes de préparation au Grand oral, il est possible de « mettre en ordre vos idées et créer un support (des notes avec les points saillants de votre intervention, une carte, un graphique, un schéma, etc.) » Il ne s’agit donc pas d’inscrire des notes détaillées sur ce support. Cela rend le discours plus simple à énoncer, permet de gagner en naturel et de suivre la progression de son propos.  

Selon Betrand Périer, ce support doit tout de même « être défini en amont ».

Des professeurs répondent à la question « A quoi servent les 20 minutes de préparation ? »

Articuler

Le jour de l’épreuve, le but est bien entendu d’être audible. Il faut pour cela articuler et éviter de mâcher les syllabes. Dans cette même logique, il est nécessaire de faire attention au débit pour ne pas parler trop vite ou trop lentement, de faire des variations dans l’intonation en insistant sur certains mots-clés.

Des silences et des phrases courtes

Les silences sont d’or. Ils permettent tout d’abord au jury de bien recevoir et de comprendre l’information transmise par l’élève. Elle peut ainsi servir à capter l’attention pour ensuite annoncer un élément important du Grand oral. Pour Olivier Jaoui dans un entretien pour Ouest France, « Sur cinq minutes de présentation, je dirais qu’il faut au moins quarante à quarante-cinq secondes de pause. »

Sur cinq minutes de présentation, je dirais qu’il faut au moins quarante à quarante-cinq secondes de pause.

Olivier Jaoui, spécialiste de la prise de parole des élèves pour les entretiens de concours

Les phrases courtes sont également recommandées pour rester dans cet esprit de clarté. Elles permettent en effet de faire passer plus facilement les informations au jury tandis que les phrases longues ont tendance à le perdre.

Surveiller son expression corporelle

L’élève doit se tenir debout, au moins pendant la première partie de l’épreuve. Dans cette situation, il est nécessaire de se tourner vers le jury et d’avoir le dos bien droit. Le regard a également son importance comme le souligne Bertrand Périer dans La parole est un sport de combat. « Porter son regard vers le public, c’est lui rendre hommage, lui signifier que c’est pour lui qu’on parle. » Il faut alors penser à regarder alternativement les deux membres du jury pour que chacun se sente concerné. Enfin, la gestuelle ne doit pas être compliquée mais doit permettre de se sentir à l’aise. Penser à éviter de croiser les bras ou les jambes et garder une position ancrée sont donc deux éléments importants. Garder les bras le long du corps ou entrelacer ses doigts sont aussi des solutions envisageables.

Porter son regard vers le public, c’est lui rendre hommage, lui signifier que c’est pour lui qu’on parle.

Bertrand Périer, La Parole est un sport de combat (2017)

Tous ces conseils devraient vous permettre de vous faire entendre le jour J.

A lire aussi : C’est quoi la grande concertation autour de l’école annoncée par Pap Ndiaye ?

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