
Samedi 17 mai, Le ministre de la Justice a annoncé la création d’une prison de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni, donc soixante places pour les têtes de réseau du narcotrafic.
Mesures annoncées pour 2028
C’est depuis la Guyane que Gérald Damanin a annoncé la création d’un quartier de prison ultrasécurisé au cœur de la jungle amazonienne. Il a expliqué dans le Journal du Dimanche la création d’un quartier de haute sécurité, une future prison dans ce département d’outre-mer. Cet établissement devra ouvrir en 2028.
Cette super-prison sera construite à Saint-Laurent-du-Maroni. Deuxième commune la plus peuplée de Guyane, il y a 7403 km entre Paris et la future prison. Elle accueillera les détenus condamnés aux peines les plus lourdes pour narcotrafic ainsi que des détenues radicalisées. « Nous voulons que cette prison serve à éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic. Ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles. », Explique le ministre de la Justice au Journal du Dimanche.
Une suite dans les idées
Le garde des Sceaux continue de faire de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité. Le 29 avril 2025, le Parlement a adopté une proposition de loi visant à faire sortir la France du piège de narcotrafic. Quatre dispositions majeures ont notamment été introduites. On y retrouve l’anonymisation des agents pénitentiaires afin de faire face aux risques de menaces auxquels ils sont exposés. Le prénom et le nom de chaque agent ne figurent plus dans les actes de procédure pénale. Seuls leurs numéros de matricule seront partagés.
Perdue dans la forêt
Saint-Laurent-du-Maroni se situe dans la jungle amazonienne. Pas une route, ni une seule maison à perte de vue. C’est pourtant bien là que Gérald Darmanin a pour projet de bâtir cette prison d’un coût de 400 millions d’euros. Des plans en 3D de ce centre hautement sécurisé ont déjà été communiqués.
En plus d’une localisation très excentrée, cette prison impose un régime fortement strict. Les promenades et les visites seront fortement limitées. Des fouilles permanentes seront orchestrées. Aucun contact avec l’extérieur ne sera autorisé et une surveillance électronique sera constante 24h sur 24. Sans oublier la présence de drones performants et de brouilleurs de téléphones également présents.
Des conditions de détention fortement critiquées
Selon l’Observatoire international des prisons, ces restrictions portent atteinte à la liberté des prisonniers. Une prison doit impérativement servir à maintenir quelqu’un dans ses choix de venir ou partir d’un endroit. Cela va à l’encontre des droits de familles des prisonniers.
Sur les réseaux sociaux c’est Jean-Victor Castor, député, qui annonce que ce projet de super prison créé par Gérald Darmanin répond à « la même logique coloniale qui a créé le bagne ». Cela ne conviendrait pas « aux besoins des habitants », ajoute-t-il.
En Guyane il est interdit de couper des arbres sauf pour construire des prisons ultra-sécurisées ! La même logique coloniale qui a créé le bagne.
— Jean-Victor Castor (@JVCastorGuyane) May 18, 2025
Avec WAUQUIEZ et RETAILLEAU, DARMANIN a les présidentielles en ligne de mire et veut utiliser la Guyane comme marche-pied. Ça suffit!
Des conséquences rustiques
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin fait émerger de nombreuses critiques sur la scène politique en vue de ces nouvelles mesures. Après Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne), ce centre serait la troisième prison de haute sécurité créée par le garde des Sceaux.