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Tennis : Formidable US Open !

Comme un chassé-croisé improbable, une surprise du chef, cette sorte de sentiment que l’on a lorsqu’on découvre que ce qui parait à la limite de l’improbable se réalise, le tennis international l’a connu ce week-end. Sur les terres américaines de l’US Open, les Dieux du tennis n’ont pas voulu se limiter à une routine devenue atrocement prévisible. Serena Williams, Andy Murray, tous deux closent définitivement leur saison estivale par des succès superbes. Azarenka et Djokovic en ont fait les frais, laissant sur le cours leurs espoirs les plus profonds. Moins d’un mois après la clôture des JO de Londres, la paire Williams – Murray se reforme pour apparaitre en gros titres des quotidiens américains. Retour sur deux finales aux aspects radicalement opposés.

« Ladies first » comme on dit dans la langue de Shakespeare. Face à la n°1 mondiale Victoria Azarenka, Serena Williams n’a pas tremblé. Impériale tout au long du tournoi, la déesse féline du tennis mondial n’a pas lésé sur son punch pour venir à bout de sa malheureuse adversaire. Certes le match aurait pu mal se conclure lorsqu’Azarenka obtient une balle de match sur le service de l’américaine. « Hopefully », il n’en fut rien, et notre puissante Serena, grâce à un pilonnage incessant, réussi à en venir à bout de la bélarusse. 6-2 ; 2-6 ; 7-5 et 2h18 de jeu, et voilà notre aînée Williams propulsée un peu plus haut vers les étoiles, étoffant la légende, alimentant la chronique. A bientôt 31 ans, notre « wonderwomen » à la peau d’ébène soulève pour la 4èmefois le trophée américain, chez elle, sur ses terres. Une nouvelle fois, on ne peut que tirer notre chapeau à cette impressionnante championne qui parait absolument inoxydable. Serena « cimente la légende » pour reprendre les mots d’un quotidien célèbre, se tirant d’une situation difficile, avec talent et classe. Elle ajoute ainsi ce trophée à sa grande collection. « Congratulations Lady » !

De l’autre côté, toujours anglo-saxons mais avec un soupçon de britannisme dans la voix, c’est Andy Murray qui repasse sous les feux de la rampe. Face au n°2 mondial, Novak Djokovic, le récent champion olympique a joué le match de sa vie. 25 ans seulement, une de ses plus belles finales qui lui restera plus que jamais en mémoire après s’être imposé à Londres devant son public. Ce succès suit donc sa performance olympique, mais permet également à Andy Murray de montrer au monde entier qu’il est un joueur de grande classe, fait pour autre chose que pour essuyer les deuxièmes et troisièmes places des podiums. Arrogant à souhait, précis, audacieux et chirurgicalement adroit, Murray boucle les deux premiers sets en 7-6 ; 7-5, faisant bafouer son tennis à Djokovic. Perdu, à côté de ses pompes, le serbe débauche une énorme quantité d’énergie pour suivre le rythme de son homologue britannique. Après s’être remis en confiance, Djoko reprend du poil de la bête et mine Murray d’un sévère 2-6 ; 3-6. Ce-dernier ne se laisse pas abattre et repart de plus belle. Au final, 76 ans après la dernière victoire du dernier britannique dans un tournoi du Grand Chelem, le génial Fred Perry (1936), Andy Murray remporte l’US Open édition 2012 en affligeant un 6-2 puissant et dur à avaler pour Novak Djokovic. Après les JO, Murray allonge sa période de grâce avec ce succès sur les terres américaines. Un match qui voit l’emporter celui que l’on n’attendait pas, Murray étant même peut-être le seul à croire qu’il pourrait le faire ! Une belle leçon donnée par le britannique.

Victor Chopinet.

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