Deux hommes suspectés de terrorisme ont été arrêtés hier à Marseille. À quelques jours du premier tour, ils avaient l’intention de frapper le sol français.
Il s’agit d’une victoire importante pour la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) : les forces de l’ordre ont arrêté hier deux hommes, prêts à commettre un attentat. La scène a eu lieu dans la matinée, en plein centre-ville de Marseille. Une arrestation qualifiée de « remarquable » par le président François Hollande.
L’attaque devait être puissante et imminente
Une fois arrêtés, les deux hommes ont été rapidement identifiés : âgés de 23 et 29 ans, Clément Baur et Mahiedine Merabet avaient déjà été condamnés pour des actes sans rapport avec le terrorisme. Selon le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl, un attentat sur le sol français était prévu dans les tout prochains jours.
Après l’arrestation, les autorités ont procédé à des perquisitions dans l’appartement occupé par les deux hommes, au sud de Marseille. Là, ils y ont trouvé un véritable arsenal de guerre : 3 kilos de TATP, un explosif artisanal, une grenade artisanale, plusieurs armes à feu dont un pistolet-mitrailleur, des sacs de munitions et un drapeau du groupe Etat islamique (EI). Les policiers ont aussi découvert un couteau de chasse, de l’acide sulfurique et des tenues de chimistes. S’il n’avaient jamais été affiliés au terrorisme, les deux hommes se seraient rencontrés en prison. Arrêté en 2013 pour trafic de stupéfiants, Mahiedine Merabet aurait rencontré Clément Baur, converti à l’islam, et se serait radicalisé en prison.
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Une attaque sur un candidat de l’élection ?
Cet attentat déjoué intervient donc à un moment clé : dans quatre jours, les Français iront voter dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle. La menace n’a cessé de peser sur cette campagne et la lutte contre le terrorisme a d’ailleurs été l’un des sujets principaux au cours des débats ou des meetings. La DGSI avait d’ailleurs reçu une alerte en avril dernier indiquant que Mahiedine Merabet pourrait passer à l’action. Les services auraient en effet récupéré une vidéo où l’on voyait les deux hommes prêter allégeance à Daech. Surtout, sur cette vidéo on pouvait apercevoir la Une d’un quotidien français avec, en couverture, un des candidats à l’élection présidentielle.
Pour beaucoup, il s’agirait du candidat Les Républicains, François Fillon, qui serait « le plus haï par les djihadistes ». Vrai ou faux, cela expliquerait en tout cas sa venue annulée ce matin dans les locaux de l’École 42 et la présence renforcée de forces de l’ordre lors de ses derniers meetings. Le candidat LR aurait en effet reçu une alerte la semaine dernière, de même qu’Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. La candidate du Front National doit d’ailleurs tenir un meeting à Marseille ce mercredi à 19h.
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