La région Auvergne-Rhône-Alpes refuse de réduire la période de validité des billets TER à une journée comme le souhaite la SNCF. Au nom de la liberté des voyages et du refus de la double peine.
La SNCF entend lutter efficacement contre la fraude dans les TER (Trains Express Régionaux). Pour cela, le groupe dirigé par Guillaume Pépy souhaite limiter la période de validité des billets de TER à une seule journée, contre sept jours actuellement. Une mesure nationale que Laurent Wauquiez refuse d’appliquer en 2019.
Une réduction de la validité injustifiée
Pour le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, la proposition de la SNCF n’est « pas acceptable ». Dans sa région, Laurent Wauquiez dénonce « un service qui ne s’améliore pas » et met en avant le « plan de sécurisation des gares et des TER » initié par son exécutif et qui « complique la vie des usagers par des travaux importants ».
En refusant la réduction de la validité des billets TER en 2019, la région Auvergne-Rhône-Alpes entend « préserver la liberté de circulation des usagers des TER » et « favoriser la souplesse des transports et de la mobilité », en particulier dans les « territoires ruraux » qui dépendent du réseau TER et de son exploitant, la SNCF.
Billets majorés dans les TER : Wauquiez demande à la SNCF de revoir sa copie
La SNCF vient de suspendre la vente des billets à bord des TER au prix du guichet et de mettre en place un barème majoré au nom principe général national : être doté d’un titre de transport valide avant de monter à bord. Laurent Wauquiez demande au groupe de revoir sa copie pour ne pas pénaliser les usagers d’Auvergne-Rhône-Alpes.
En effet, il dit refuser « cette logique de « double peine » imposée aux usagers : pas de guichets en gares et majoration à bord ! ». La nouvelle tarification majorée à bord des TER ne concernera donc pas les 70 gares de la région qui n’ont ni guichets, ni automates. Une mesure de « protection des usagers », « financées par la région ».