Lundi 9 février, l’ancien directeur de l’agence de renseignements sud-coréenne a été condamné en appel à trois ans de prison pour son rôle dans l’affaire de la campagne électorale de 2012. Il aurait en effet utilisé ses services pour diffamer et faire tomber le principal opposant de l’actuelle présidente, Park Geun-Hye.
La sentence vient de tomber pour l’ancien directeur du NIS (National Intelligence Service), l’agence de renseignements sud-coréenne, qui a été condamné à trois ans de prison lundi 9 février. La culpabilité avait été établi après une enquête du parquet dont le verdict avait été rendu le 14 juin 2013.
L’affaire mettait en cause les services de renseignements d’avoir prêté main-forte à l’actuelle présidente du pays, Park Geun-Hye, dans la diffamation de son principal adversaire de l’époque, Moon Jae-in.
Ancien résidant de Corée du Nord, Moon Jae-in a réussi à rejoindre le sud en 2004 puis suite à un début de carrière politique en tant que conseiller municipal, c’était présenté aux élections présidentielles de 2012 pour le parti démocrate progressiste.
Une population attentive
Won Sei-Hoon, l’ancien patron du NIS, a été reconnu coupable d’avoir utilisé 70 de ses agents faisant partie du service psychologique dans le but de fabriquer de faux documents révélant la complicité de Moon Jae-in avec les Nords-coréens.
Cette campagne de diffamation avait été rendu publique quelques jours avant les élections présidentielles, ce qui n’a pourtant pas empêché la fille de l’ancien général Park Chung-lee de prendre le pouvoir.
Pourtant, une mobilisation massive s’était produite dans toute la Corée du sud de la part des sympathisants de Moon Jae-in. Plusieurs manifestations pacifistes ont eu lieu dans les rues de Séoul et tous dénonçaient la mauvaise foi du parti de l’actuelle présidente, ce dernier refusant promptement l’ouverture d’une enquête parlementaire.
L’actuel patron du NIS (qui a changé plusieurs fois de nom entre 2012 et maintenant), Lee Byung-kee, a promis un assainissement des services.