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Uber promet la création de 50 000 emplois en Europe

« A la fin de 2015, si nous pouvons nouer ces partenariats, nous créerons 50.000 emplois », a déclaré dimanche à Munich, Travis Kalanick, co-fondateur d’Uber. La société californienne de mise en relation de chauffeurs privés et de clients tient là un argument de taille, qui pourrait bien faire plier les décisions prises par le gouvernement européen. Ces derniers mois, les taxis se sont mobilisés en France et à l’étranger pour protester contre la concurrence croissante et jugée déloyale des VTC, en particulier du géant Uber.

Les VTC traqués à Paris

Mercredi, une vaste opération de contrôle routiers a été menée à Paris, à destination des faux taxis et des chauffeurs d’UberPop (service de Voiture de Tourisme avec Chauffeur entre particuliers), interdits depuis le 01 janvier 2015, conformément à la loi Thévenoud. Sur les 52 automobilistes contrôlés, 17 étaient des VTC. Chaque année, 500 automobilistes et motards voulant arrondir leurs fins de mois seraient épinglés par la brigade des Boers, la police des taxis. Une concurrence jugée déloyale par les compagnies traditionnelles de taxis et les concurrents du segment VTC tel que SnapCar, LeCab, ChauffeurPrivé, AlloCab. La législation prévoit, pour les multirécidivistes, jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

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Pourquoi les chauffeurs VTC n’arrivent pas à casser les prix comme UberPop ?

D’abord, ils doivent reverser un pourcentage de leur chiffre d’affaires, environ 20%, à une centrale quand beaucoup de taxis traditionnels sont indépendants. Ensuite, pour chaque course, ils doivent se déplacer jusqu’au client, ce qui génère un surcoût, contrairement aux taxis que l’on peut prendre à la volée ou en station. Enfin, la loi leur impose des voitures haut-de-gamme, d’au moins 120 chevaux et de moins de six ans. Beaucoup de clients se contentent de petits véhicules.

UberPop contourne la loi Thévenoud

Condamnée en octobre pour « pratique commerciale trompeuse », entretenant l’ambiguité d’être un service de covoiturage, UberPop n’est pourtant pas prête à faire marche arrière. Elle compte sur la lenteur et la spécificité des actions juridiques françaises, qui lui permettrait de gagner plusieurs mois voire plusieurs années avant d’être officiellement et définitivement interdit. D’après Europe1, La société envisage de professionnaliser les particuliers qui seraient tentés par l’expérience en leur offrant une formation de 250 heures. Uber offrirait également le statut d’auto-entrepreneur à ces chauffeurs en attendant qu’ils parviennent à se dégager un salaire décent. « Au-delà de 1.200 euros de revenus, les chauffeurs occasionnels seraient alors obligés de créer leur propre entreprise sous le statut d’une EURL »

Travis Kalanich tente d’apaiser les tensions

D’après M. Kalanich, légaliser Uber permettrait de créer 50 000 emplois en Europe. Un argument qui pourrait faire mouche : selon Bruxelles, le taux de chômage moyen devrait atteindre cette année 11% dans l’ensemble de l’Union européenne. À San Francisco, la société de VTC aurait permis la création 7.600 postes, 13.750 à New York, et 10.000 à Londres. « Une énorme opportunité pour les chômeurs et les personnes sous-employées de gagner de l’argent », explique le fondateur de l’entreprise. A cela, il ajoute le retrait de 400 000 véhicules privés de la circulation avec Uberpool (covoiturage) et, un accroissement des recettes fiscales, grâce à son système de tracking qui empèche toute fraude.   

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