L’association a décidé de participer au grand débat national. Elle a donc établi une liste de douze propositions pour augmenter le pouvoir d’achat de « 9 milliards d’euros, soit plus de 320 euros par ménage ».
Répercuter la baisse du coût des matières premières agricoles sur les prix (gain de 340 millions d’euros)
UFC-Que Choisir veut créer un prix de vente maximal. Ainsi le coût d’un produit alimentaire n’augmente pas quand les coûts agricoles baissent : « trop souvent, certains industriels ou distributeurs profitent des baisses des cours agricoles pour gonfler leurs marges ».
Annuler les augmentations du 1er février (gain de 800 millions d’euros)
Selon UFC-Que Choisir, si on annule la loi sur l’Alimentation, entré en vigueur le vendredi 1er février 2019, les consommateurs bénéficieront d’un gain de 800 millions d’euros. « Quant aux agriculteurs, que cette mesure est censée aider à être mieux rétribués, rien n’oblige distributeurs et fabricants à leur reverser le surplus prélevé sur le dos des consommateurs ! Alors supprimons cette réforme inutile. »
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Supprimer les « frais sanction » des banques (gain de 2,8 milliards d’euros)
Selon l’association, ces frais sont appliqués sans aucune « légitimité économique ». Les français pourraient alors économiser sur les facturations des frais d’incidents bancaires comme les découverts.
Faciliter le changement de banque (gain de 1,2 milliard d’euros)
Sur ce point, UFC-Que Choisir dénonce les frais bancaires en France. Pour l’association, ils sont beaucoup trop chers par rapport à la moyenne européenne. Elle souhaite que les français puissent changer de banques plus facilement, en gardant le même numéro de compte, pour faire jouer la concurrence afin de faire baisser les frais bancaires.
Réformer les aides à la rénovation énergétique (gain de 450 millions d’euros)
Faire chauffer une maison mal isolée coûte énormément d’argent. L’association souhaite que les subventions de l’Etat pour faire rénover sa maison soit réformées.
Appliquer le principe de « préleveur-pollueur-payeur » pour l’eau potable (gain de 1 milliard d’euros)
Cette proposition veut responsabiliser les agriculteurs. Effectivement, certains polluent les nappes phréatiques et nos ressources en eau en utilisant des produits chimiques dans leurs cultures. L’association souhaite que se soient donc eux qui paient l’essentiel des taxes sur la consommation et la pollution de l’eau.
Allonger la durée de vie des produits
UFC-Que Choisir veut allonger la garantie légale de deux ans pour un produit. Cette mesure permettrait de lutter contre l’obsolescence programmée. Les entreprises devraient donc produire des produits durables. Une proposition également favorable pour l’environnement.
Encadrer les loyers dans les zones tendues
Une proposition pour éviter que les prix de l’immobilier s’enflamment, notamment dans les « zones tendues » comme Paris ou Lille.
Faciliter le changement des assurances santé (gain de 1,2 milliard d’euros)
UFC-Que Choisir met en avant l’augmentation des complémentaires santé : « depuis 2006, les cotisations ont augmenté de plus de 50% ». Cette mesure vise à comparer plus facilement les assurances santé en les rendant plus lisibles. Ainsi, comme pour les banques, les consommateurs pourraient changer d’assurances santé plus facilement et cela engendrerait une baisse des frais de gestion grâce à la concurrence.
Limiter les dépassements d’honoraires médicaux (gain de 650 millions d’euros)
« Majoritairement non remboursés, les dépassements d’honoraires ont plus que doublé en 15 ans » dénonce UFC-Que Choisir.
Réformer l’apprentissage de la conduite pour baisser le prix du permis (gain de 365 millions d’euros)
L’association propose de développer des auto-écoles en ligne et de favoriser l’enseignement de la conduite par des enseignants indépendants qualifiés.
Libéraliser la vente de pièces de carrosserie (gain de 415 millions d’euros)
L’association plaide pour une libéralisation de la vente des pièces de carrosserie. Elle dénonce le monopole des constructeurs automobiles qui sont les seuls à décider de qui a le droit de vendre les pièces détachées. « Le prix de ces pièces, et donc de la réparation auto, est bien plus élevé en France qu’ailleurs en Europe ».
L’association propose aux français de signer et de voter pour l’une des trois propositions qu’ils jugent les plus urgentes.