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Un acte terroriste ou un acte de guerre?

Ce vendredi 13 novembre, une série d’attaques terroristes s’est déroulée dans plusieurs endroits fréquentés de la capitale. La France est plongée dans l’inquiétude, une fois de plus. Dans quelle mesure peut-on mettre cet événement en parallèle avec le souvenir amer de janvier dernier?

Beaucoup moins ciblé, cet « acte de guerre », comme l’a qualifié le Président de la République, a pour but ultime de dénoncer un mode de vie jugé « blasphématoire » (d’après le communiqué de l’Etat Islamique), et contraire aux pratiques préconisées par l’idéologie islamiste.

Si les attentats contre Charlie Hebdo visaient essentiellement à menacer les valeurs de liberté d’expression et d’opinion, caractéristiques de notre système de démocratie libérale, les attaques d’hier étaient visiblement destinées à toucher un public au sens plus large.  Alors que le 10 rue Nicolas Appert était un symbole puissant de la presse indépendante, le stade de France, la rue de Charonne et le Bataclan peuvent également être interprétés comme des lieux de sport, de convivialité ou de culture. Car c’est bien notre monde de culture que semble détester  cette organisation aux idées archaïques et à ambitions universelles, que l’on appelle DAESH.

En une nuit, le nombre de victimes dépasse celui qui a été comptabilisé pendant les trois jours de janvier : le désespoir s’intensifie à mesure que le nombre de tués est annoncé en direct.

Il est donc presque certain que ces événements tragiques s’inscrivent dans une même continuité. Cependant, on peut constater que les mesures appliquées à la suite des attaques, et la gestion de la situation ont considérablement évolué : le rectorat a décidé de la fermeture des établissements scolaires, des frontières et de limiter la circulation, afin de garantir une meilleure sécurité. Moins d’émotions cette fois, il est temps d’être ferme – la réaction est unanime de la part des dirigeants. Or, un rassemblement d’ampleur semblable à celle du 11 janvier n’est pas envisageable dans ces conditions. L’union nationale reste forte et l’esprit de fraternité du « Je suis Charlie », quoique moins visible, n’a pas totalement disparu : au regard de l’émoi et de la solidarité à l’échelle internationale, il a été modifié pour devenir « Je suis Paris ».

Crédits photo de Une: Ilya Varlamov. varlamov.ru

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