Ce mardi 20 janvier, l’organisation internationale du travail (OIT) a publié un rapport stipulant que la courbe du chômage mondiale devrait continuer sa progression pour atteindre le chiffre record de 212 millions de chômeurs début 2019. Les inégalités croissantes et les politiques en place sont donc au cœur du débat pour éviter un potentiel risque de troubles et de mouvements sociaux.
à la veille du forum économique mondial qui ouvre ses portes demain à Davos, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publie ce mardi 20 janvier un rapport accablant sur la situation de l’emploi au travers le globe.
L’étude précise notamment qu’un grand nombre d’emploi n’a pas pu être récupéré aux suites de la crise de 2008 et qu’à l’horizon 2019 le monde devrait compter plus de 212 millions de chômeurs.
Toujours selon le rapport, c’est en premier lieu la jeunesse (15-24 ans) qui subit de plein fouet les conséquences de cette situation avec un taux de chômage trois fois supérieur à celui des adultes.
Si dans des pays comme le Japon ou les Etats-Unis la situation s’améliore, on peut constater une nette dégradation en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud ou en dans l’ensemble de l’Europe. Des travailleurs qualifiés se sont retrouvés dans l’obligation d’accepter des postes moins valorisants, laissant les anciens employés dans la déroute et en face d’une situation fataliste.
L’Europe, un cas à part
Pour Guy Ryder, directeur général de l’OIT, le vrai piège à éviter est celui de croire que la trajectoire de redressement de la croissance est l’unique solution à un problème pourtant multi conflictuel.
Le problème de la volonté politique est en dans l’ensemble de l’Europe un problème majeur vis-à-vis d’une amélioration de la situation économique. Dans un premier temps et comme dirait Albert Jacquard, le travail fût voué à être supprimé.
Plusieurs témoignages de personnes travaillant à l’usine sont par exemple venus étayer la thèse selon laquelle le travail était pénible, redondant et destructeur pour le corps humain tout autant que pour son esprit.
La fin du travail ou du moins sa diminution via la création de machine et autres infrastructures visant à remplacer l’homme fût donc quelque chose de préparer.
Dans un second temps, l’arrivée fracassante de l’économie néolibérale à mis en place un système d’organisation du travail en entreprise foncièrement favorable au chômage. La maximisation des profits, la diminution intrinsèque des coûts salariaux au profit d’un temps de travail toujours plus rentable et toujours plus long etc…
Il est clair qu’aujourd’hui la croissance est loin d’être le seul facteur à prendre en compte pour réduire les inégalités qui créent aujourd’hui un clivage majeur dans la société contemporaine tout en sapant complètement la confiance des populations dans leurs gouvernements.
Reste désormais à espérer que le forum économique de Davos sera abordé sur un ton original de la part des gouvernants pour essayer de contrer ce chômage structurel de masse.