Le Pape François, dans un très long entretien, fait encore parler de lui. L’homosexualité, le divorce, ou encore l’avortement doivent être accompagnés avec « miséricorde ».
Son prédécesseur Benoit XVI condamnait l’avortement comme étant le « meurtre d’enfants innocents qui ne sont pas encore nés ». Aujourd’hui, le pape François semble prendre un tout autre chemin pour l’Église, avec un nouvel entretien de 30 pages qui fait l’effet d’une bombe. Selon lui, il y a urgence pour retrouver la « fraîcheur de l’Évangile », pour un « nouveau équilibre » en livrant des conseils sur des sujets brulants pour l’Église. Ainsi, les prêtres sont appelés à « toujours prendre en considération la personne », homosexuels et divorcés compris, qui doivent être « accompagnés avec miséricorde ». Aux homosexuels qui se sentent blessés et rejetés par l’Église, le pape leur répond que ce n’est pas « ce que veut l’Église », qu’elle n’a pas a porter un jugement.
Au sujet de l’avortement, le pape demande clairement au pardon : « Je pense à cette femme qui avait subi l’échec de son mariage pendant lequel elle avait avorté : elle s’est ensuite remariée et elle vit à présent sereine avec cinq enfants. L’avortement lui pèse énormément et elle est sincèrement repentie. Elle aimerait aller plus loin dans la vie chrétienne. Que fait le confesseur ? »
Critiques des catholiques conservateurs
Cet entretien a été reçu avec enthousiasme par les catholiques les plus libéraux, et beaucoup moins par les conservateurs. Ces derniers reprochent au pape François de ne pas utiliser les mots « avortement » ou « mariage homosexuel ». L’Église s’explique : elle « ne peut pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’usage des méthodes contraceptives. » Le pape rajoute que le confessionnal n’est « pas une salle de torture » pour les confesseurs « trop rigides » ou « trop laxistes ».
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