Depuis ce matin, certaines universités sont fermées sur décision de leur président. L’UNEF dénonce cette décision administrative et voit une volonté d’empêcher la tenue d’assemblées générales.
Une nouvelle mobilisation des étudiants contre la réforme de droit du travail de Myriam El-Khomri est prévue ce jeudi. Depuis, la publication de ce projet de loi, ils sont en première ligne dans la contestation, notamment par le biais de l’UNEF et de son président William Martinet, qui réclament toujours le retrait de ce projet.
A lire aussi : Qui est William Martinet, le président de l’UNEF?
Paris 1 et Paris 8 concernées
Depuis quelques jours, les Assemblées générales, dites AG, se multiplient dans les facs à travers la France. Dans des salles ou amphis, les étudiants débattent, votent les différentes mesures à adopter pour diffuser leurs messages auprès de leur camarades. On y prépare les manifs dans des ambiances plus ou moins mouvementées. Les blocages d’universités sont évoqués par les élèves les plus virulents mais pour le moment, la solution des barrages filtrants est privilégiée par la majorité.
A lire aussi: L’UNEF appelle « à amplifier la mobilisation »
Finalement, ce ne sont pas les étudiants qui ont bloqué l’entrée d’universités, ce jeudi. La décision vient de l’administration et directement des présidents. C’est le cas dans deux universités parisiennes où les cours n’ont pas lieu ce jeudi. Certains sites de Paris 1-La Sorbonne sont concernés ainsi qu’à Paris 8-Tolbiac.
Merci @SorbonneParis1 vous bloquez les étudiants de @Paris_Sorbonne. Vous êtes content de vous ? Des champions. pic.twitter.com/N09E6eAuNJ
— Redhou Ohr (@Redhou_) March 17, 2016
« Les étudiants privés de leur droit de réunion »
L’UNEF y voit un moyen d’empêcher la tenue des AG et la volonté d’étouffer cette contestation. Selon leur porte-parole, ces pratiques visent « ni plus ni moins à priver les étudiants de leur droit de réunion et de leur liberté d’expression. » Les présidents évoquent des risques de débordements et ne veulent pas engager la sécurité des ses usagers. Tout le contraire pour le syndicat étudiant, qui voit un risque « de provoquer des tensions avec les étudiants ». Ce matin, les étudiants n’hésitaient pas à tenir leur AG directement devant les portes closes des universités.
AG improvisée dvt la Sorbonne après que les directions de Tolbiac+Sorbonne ont décidé de fermer leurs universités. pic.twitter.com/S1yJk7HHM1
— SylvainMouillard (@SMouillard) March 17, 2016
Sur le campus de la Victoire à Bordeaux, le bras de fer avait commencé dès mardi entre la direction et les étudiants. En cause, le saccage d’un site universitaire en marge de la manifestation du 9 mars . Rouverte mercredi, elle est à nouveau fermée ce jeudi, en ce jour de mobilisation nationale.
A lire aussi: Paroles de manifestants du 9 mars.
Appelée à réagir, la ministre Najat Vallaud Belkacem n’a pour le moment fait aucune déclaration à ce sujet.