Ce week-end marque le premier grand chassé-croisé de l’été. De longues files de bouchons sont attendues sur les routes françaises, un phénomène aux causes réelles et psychologiques.
Un samedi noir dans le sens des départs
C’est devenu un moment classique des grandes vacances : les bouchons sur les autoroutes. Ils seront particulièrement nombreux ce week-end en raison du chassé-croisé entre les juillettistes et les aoûtiens. Bison futé annonce ainsi un vendredi rouge et un samedi noir dans le sens des départs. Le samedi devrait donc être la journée la plus chargée en trafic de la semaine dans toute la métropole. Il est également classé rouge dans le sens des retours.
A quoi cela est-il dû ?
Les causes peuvent être diverses. La première d’entre elle, responsable d’environ 20% des bouchons, est liée aux obstacles qui forcent les véhicules à s’arrêter. A cela s’ajoute la capacité d’absorption limitée du réseau autoroutier. Les calculs mathématiques montrent que celle-ci est limitée à 6000 véhicules par heure. Des ralentissements se produisent donc si ce nombre est plus important, comme ce devrait être le cas ce samedi. Il existe enfin une raison psychologique aux bouchons. Lorsqu’un véhicule freine, le conducteur situé juste derrière a tendance a freiné plus fort pour des raisons de sécurité. Le troisième véhicule ralentit donc un peu plus que les deux premiers, et ainsi de suite.
Un coût de 17 milliards d’euros par an
Pour limiter ces ondes de freinage, il est recommandé de rouler à une vitesse constante durant son trajet. D’autres comportements permettent aussi de réduire le nombre de bouchons. Il faut par exemple garder la distance de sécurité ou rouler à une vitesse plus lente. Cela peut sembler paradoxal mais permet de faire passer davantage de véhicules sur une même route. Cette mesure serait difficile à mettre en place mais aiderait à réaliser des économies. Selon l’INRIX et le Centre for Economics and Business Research (Cebr), les bouchons coûtent 17 milliards d’euros par an à la France en raison des retards et du gaspillage de carburants.