L’idée d’une troisième dose de vaccin faisait parler d’elle depuis déjà plusieurs semaines. Ce jeudi 5 août, Emmanuel Macron est revenu sur la question en expliquant qu’une troisième dose serait « vraisemblablement » administrée aux « plus âgés » et aux « plus fragiles ».
Après avoir répondu à bon nombre de questions sur TikTok, Emmanuel Macron a partagé sur son compte Instragram une nouvelle vidéo afin de répondre aux questions des français sur la vaccination. Cette fois-ci, le thème portait sur la nécessité (ou non) d’administrer d’une troisième dose de vaccin.
Et pour le Président, la réponse est oui. « Il est maintenant établi que pour lutter contre ce virus, il faut des rappels » explique-t-il dans sa dernière vidéo. En effet, si le vaccin permet d’acquérir des anticorps pour lutter contre le virus, ceux-ci peuvent venir à disparaître au fil des mois, rendant le corps à nouveau vulnérable face au Covid-19. Pour cette raison, l’administration d’une troisième dose (voire de doses supplémentaires dans les années à venir) pourrait bien devenir nécessaire afin de protéger les individus les plus fragiles contre le virus.
Une troisième dose ? Mais pour qui ?
À l’instar de l’Israël, les personnes vaccinées devront ainsi probablement recevoir une ‘piqûre de rappel’ dans les prochains mois. Cependant, cette troisième dose ne devrait, dans un premier temps, concerner que les populations les plus vulnérables. « Il faudra vraisemblablement une troisième dose, pas pour tout le monde, tout de suite, mais en tout cas pour les plus fragiles et pour les plus âgés » précise en effet Emmanuel Macron.
Si l’administration d’un rappel pour ces populations semble désormais inévitable, la mesure n’a pas encore été officiellement annoncée par le gouvernement français, notamment en raison des divergences d’opinions parmi la communauté scientifique sur la question, rapporte Le Parisien. La Haute Autorité de Santé devrait pour sa part remettre un rapport à ce sujet d’ici la fin du mois d’août.
Face à l’inégalité vaccinale, l’OMS demandent aux pays les plus riches d’attendre
Ce lundi 12 juillet, à l’occasion d’une conférence de presse, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’est montrée plus réticente à l’administration d’une troisième dose de vaccin, comme l’envisagent aujourd’hui la France, la Suède ou encore l’Allemagne.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, président de l’OMS, rappelle en effet que bon nombre de pays rencontrent aujourd’hui encore de grandes difficultés pour s’approvisionner en vaccins. « Nous avons un besoin urgent de renverser les choses : d’une majorité de vaccins allant dans les pays riches à une majorité allant dans les pays pauvres » a-t-il ainsi déclaré. En effet, près de 80% des doses de vaccins administrées à travers le monde ont bénéficié aux populations de pays riches, qui représentent moins de 50% de la population mondiale, précise La Voix Du Nord.
Des inégalités majeures dans l’accès à la vaccination, qui a ainsi poussé l’Organisation Mondiale de la Santé à demander « un moratoire sur les rappels jusqu’à au moins fin septembre, pour permettre à au moins 10% de la population de chaque pays de se faire vacciner », rapporte l’AFP.